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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 08:28

Alors qu'il se passe dans l’Amérique rurale des années 40, on retrouve dans « LA MAISON ROUGE » l’ambiance gothique des romans d’Emily Brontë : secrets de famille, bois hantés, amours fous, nuits d’orage, passions juvéniles, rien ne manque à l’appel et on peut se laisser prendre à l’ambiance étrange  créée par Delmer Daves alors bien loin de ses célèbresREDHOUSE westerns de la décennie suivante.

Le problème du film est qu’on comprend trop rapidement et surtout trop facilement le pourquoi du comment et que le « lourd secret » porté par le fermier Edward G. Robinson et sa sœur, la géniale Judith Anderson, est non seulement vite éventé mais en plus quelque peu décevant. Le jeu lourd et appuyé du premier, ses regards perdus, ses crises de violence semblent sorties d’un vieux mélodrame du Muet et n’aident pas à croire à l’histoire. Parmi les jeunes comédiens, on reconnaît Rory Calhoun, qui jouera dans le premier film de Sergio Leone quinze ans plus tard, en braconnier sexy et surtout Julie London, à peine sortie de l’adolescence, en allumeuse du village. Très jolie !

Par sa construction pataude et répétitive, « LA MAISON ROUGE » paraît beaucoup plus long qu'il n’est réellement et ses poussées de fièvre prêtent aujourd'hui à sourire. Mais quelques moments fonctionnent encore, si on supporte la BO de Miklós Rózsa aussi tonitruante qu’envahissante, qui finit par devenir la seule et vraie vedette du film. Pour le pire et le meilleur.

À noter que la copie qui vient de sortir en zone 2, est probablement une des pires qu’on puisse trouver sur le marché. C'est un festival de scratches, de sautes d’images, de flou, de répliques inaudibles. À certains moments – et c'est franchement comique – on ne voit plus qu’un écran noir avec des sous-titres par-dessus tant le transfert est sombre. À rééditer, évidemment.

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 19:17

MANO NUTRE (2)« LA MANO CHE NUTRE LA MORTE » (litt. : « LA MAIN QUI NOURRIT LA MORT ») est une de ces sublimes arnaques dont seuls étaient capables nos amis italiens. Tourné en MANO NUTRE (1)même temps que « LE AMANTI DEL MOSTRO », dans les mêmes décors, avec le même casting, les mêmes accessoires, la même équipe, utilisant carrément des plans de son film-jumeau, cet incroyable nanar nous entraîne dans les bas-fondsMANO NUTRE (3) de l’escroquerie à deux balles.

Le scénario – ou ce qui en tient lieu – est entièrement pompé sur « LES YEUX SANS VISAGE ». Klaus Kinski, qui joue un professeur ‘Nijinski’, assassine des jeunes femmes pour prélever des morceaux de leurs corps et les greffer à la fille de son mentor décédé. Sœur d’une des disparues, l’héroïne démasque le criminel.

La photo est d’une laideur indescriptible, la mise en scène n’est qu’un enchaînement de coups de zoom nauséeux, les acteurs dépassent l’entendement : comment ne pas s’écrouler de rire devant l’assistant bossu et boiteux de Kinski (qui ne s’appelle pas Igor, mais presque !) avec sa tête de charcutier napolitain ? Comment ne pas s’étouffer d’hilarité en voyant la séquence de lesbianisme la plus inutile et mal filmée de mémoire de voyeur ? Et comment ne pas imaginer les problèmes rencontrés pendant le tournage, quand on s’aperçoit que Kinski est remplacé par MANO NUTREune doublure (qui ne lui ressemble absolument pas) pendant les scènes de chirurgie ‘gore’ et pitoyables ?

Le premier film était lamentable, celui-ci est affligeant, mais au moins les producteurs en ont eu deux pour le prix d’un. Et on les en félicite ! À voir donc pour l’amateur pervers de bizarreries sur pellicule et pour le fan de Klaus, qui déambule l’air irrité et impatient, sanglé dans un costume trop serré, dans un rôle de savant fou qu'il joue distraitement sans même faire l’aumône d’une grimace ou d’une crise de démence. Le seul gros-plan de ses yeux fous est piqué dans « LE AMANTI DEL MOSTRO » !

Il n’y a pas à dire, on savait rigoler en 1974, en Italie…

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 09:25

Après des débuts traditionnels dans les seconds rôles et les ‘guests’ à la TV, Jill Clayburgh s’est subitement retrouvée au bon endroit au bon moment et a magnifiquement incarné la femme des seventies dans « LA FEMME LIBRE », le film-manifeste de Paul Mazursky.

Drôle, fraîche et naturelle, l’actrice a tourné des comédies romantiques avec Burt Reynolds, Michael Douglas, elle a joué un rôle sulfureux pour Bertolucci, avant de connaître un relatif oubli, jusqu'à sa mort prématurée.

Aujourd'hui, elle aurait fêté ses 68 ans. Happy birthday, Jill.

CLAYBURGH

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 19:11

PONYEXPRESS (2)« LE TRIOMPHE DE BUFFALO BILL » réunit les figures mythiques de ‘Wild’ Bill Hickcok et Buffalo Bill Cody pour raconter très librement la naissance du Pony Express, autrement PONYEXPRESS (1)dit courrier ultra-rapide (dix jours !) dans l'Ouest. Les premiers pas en somme, d’une évolution qui devait nous mener à l’e-mail !

C'est un honnête western en TechniColor, au rythme lent, aux péripéties répétitives, qui accumule en chemin pas malPONYEXPRESS (3) d’erreurs dommageables : le grand combat de Cody contre le chef indien Yellow Hand se déroule en pleine nuit (américaine, qui plus est !) et est à peine discernable, la grande action héroïque du film (le premier voyage du Pony Express) qui est aussi le ‘climax’ se déroule hors de la présence des protagonistes principaux. Tout cela fait que le temps semble longuet, d’autant que Charlton Heston n’est pas très à l’aise dans la nonchalance sarcastique et qu'il est même souvent ridicule, entouré par deux femmes totalement énamourées qui le suivent partout en se pâmant et en PONYEXPRESSrépétant : « Oh ! Cody… », dès qu'il ouvre la bouche. Face à lui, Forrest Tucker est plus à sa place en Hickok à cheveux courts qui avoue curieusement « ne pas aimer les femmes ».

Mais si Rhonda Fleming est bien belle en traîtresse réformée, c'est Jan Sterling qui vole allègrement la vedette à tout le monde, dans un rôle attachant en diable de garçon manqué qui suit Cody comme un chienchien et n’attend qu’un regard, qu’un geste de lui, qu'il ne lui donnera jamais. Ravissante avec ses cheveux coupés courts et son regard candide, l’actrice à contremploi – elle jouait plutôt les paumées ou les femmes fatales – crève l’écran sans effort. Les deux comédiennes ont d'ailleurs une scène aussi jolie qu’ambiguë, lorsque sortant du bain Fleming demande à caresser les cheveux mouillés de Sterling.

À voir avec patience et indulgence donc, car tout cela a pris un sévère coup de vieux, mais à voir tout de même, pour le complétiste de Heston, qui a fière allure dans sa veste à franges et surtout donc, pour Jan Sterling dans un de ses tous meilleurs rôles.

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 10:09

Après la récente ressortie de « TITANIC » rebooté en 3D, voici qu’arrive un… Bronson ! Oui, vous avez bien lu ! Un Charles Bronson en 3D ! Pas « L'HOMME AU MASQUE DE CIRE » 3DQDPtourné en relief en 1953, non ! Un film en « real 3D » comme l’annonce fièrement l’affiche. 

Pas de faux espoirs, les amis. On n’aura pas droit à « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST » ou aux « 7 MERCENAIRES », mais à… « QUELQU’UN DERRIÈRE LA PORTE » ! Oui, la vieille copro franco-italienne de 1971, avec l’ami Charley, sa femme et Anthony Perkins vient d’être édité aux U.S.A. dans un 3D bricolé à la va-vite. Et... seulement en DVD. Pourquoi ce film-là particulièrement ? Alors qu'il s’agit d’un huis clos plutôt fauché, à peu près dénué d’action et sans aucune séquence spectaculaire ? Il est probable que les droits en soient peu onéreux ou même qu'il soit carrément dans le domaine public.

Alors on trafique la vieille affiche américaine : une porte creusée dans un crâne chauve, dans laquelle une fille se fait violenter par un type blond, on plaque là-dessus un « 3D » bien lisible (on en met même deux, pour faire bonne mesure) et voilà une petite escroquerie à deux balles comme on en raffole à « WWW ».

La seule question qui nous taraude : pourquoi ce genre d’arnaque minable est-elle – et ce, depuis les seventies – si souvent réservée à Bronson ?

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 09:15

Il tourne peu, Daniel Day-Lewis, à peine 30 films depuis ses débuts et ses derniers choix ont laissé perplexe. Mais on l’annonce dans le rôle-titre de « LINCOLN » et on n’est pas près d’oublier ses prestations dans « MY LEFT FOOT » ou « THE BOXER ». Ce qui n’empêche pas d’avoir un faible pour son ‘Hawkeye’ dans l’inoxydable « DERNIER DES MOHICANS ».

Aujourd'hui, il fête ses 55 ans. Happy birthday, Daniel.

DAYLEWIS

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 18:49

NIGHT G nimoyBien qu'il soit écrit par le scénariste attitré de Sydney Pollack, le récemment disparu David Rayfiel, l’épisode « SHE’LL BE COMPANY FOR YOU » de la 3ème saison de « NIGHT GALLERY », n’a pas beaucoup de sens.

Alors qu'il vient d’enterrer sa femme invalide, Leonard Nimoy se voit offrir un chat par NIGHT G nimoy (1)Lorraine Gary, la fantasque meilleure amie de la défunte. Sa vie devient alors un enfer : la clochette d’appel ne cesse de sonner alors qu'il est seul, des rugissements résonnent autour de la maison et il finit par voir des panthères et autres tigres, alors qu’une jungle tropicale pousse dans son jardin. Pourquoi ? Difficile à dire.NIGHT G nimoy (2) Toujours est-il que le pauvre veuf finit apparemment bouffé par le matou !

Le scénario est mince comme du papier à cigarette, c'est un festival Nimoy, qui occupe seul l’écran pendant les trois-quarts de l’action en grimaçant, en pleurant, en faisant ce qu'il peut en somme. Heureusement qu'il a du métier et de la présence ! À ses côtés, Gary – connue pour avoir joué la femme de Roy Scheider dans « LES DENTS DE LA MER » et deux de ses sequels – est très à son avantage en femme-chat plus ou moins sorcière, qui semble tout droit sortie de « LA FÉLINE » de Jacques Tourneur.

Mais quel rapport entre les chats et la mort de la pauvre épouse de Spock, là est la question…

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 13:05

À pas loin de 80 ans, après une carrière débutée dans les années 50, Robert Vaughn est un des comédiens américains les plus prolifiques qui soient. Il a mené une carrière riche et VAUGHN BOOKvariée, plus télévisuelle que cinématographique, mais les quelques classiques auxquels il participa suffisent à l’immortaliser pour les générations futures.

Pendant le tournage de sa série anglaise « LES ARNAQUEURS V.I.P. », Vaughn rédigea ses mémoires : « A FORTUNATE LIFE » en 2009. La lecture en est instructive sur quelques points, mais décevante par d’autres. Ainsi, des « 7 MERCENAIRES », on n’apprend que des anecdotes… anecdotiques (une visite dans un bordel mexicain avec McQueen, un Brynner surnommé ‘Pig’ et radotant toujours les mêmes souvenirs).

À l’image d’un Michael Caine, Vaughn demeure en surface, survole les choses et les époques, malmène la chronologie et ne semble se montrer sérieux et précis que lorsqu’il aborde la politique, son autre passion. On arrive par instants à capter le parfum des sixties, lors des chapitres consacrés à « DES AGENTS TRÈS SPÉCIAUX », à glaner quelques flashes sur Bobby Kennedy, on s’amuse du cahier photos (tout particulièrement celle où le jeune Vaughn se prend pour James Dean), on détecte des antipathies (René Clément, Charlton Heston), mais dans l’ensemble, on n’apprend pas grand-chose sur l'homme ou ses films.

Ce qui semble confirmer que les autobiographies de comédiens sont – la plupart du temps – bien moins incisives et passionnantes que les biographies « non-autorisées ».

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 11:03

On découvre la rondeur, l’abattage new-yorkais et l’humour de Bruno Kirby, fils de l’acteur de second plan Bruce Kirby, dans « LE PARRAIN : DEUXIÈME PARTIE » où il incarne Clemenza dans les flash-backs et sous le nom de ‘B. Kirby, Jr.’ Détail amusant, il avait joué le fils de Richard Castellano (Clemenza âgé dans le premier film) dans la sitcom TV « THE SUPER ».

On le revoit en marine dans « CINDERELLA LIBERTY », en douanier novice dans « CHICANOS : CHASSEUR DE TÊTES », en chauffeur fan de Sinatra dans « SPINAL TAP ! », en étudiant (et en vedette !) dans « ALMOST SUMMER », en mercenaire gay dans « LA CHAIR & LE SANG », en infirmier sympa dans « BIRDY », en copain à problèmes dans « QUAND HARRY RENCONTRE SALLY… », où il est irremplaçable, en shérif adjoint dans « NOUS NE SOMMES PAS DES ANGES », en VRP dans « LES FILOUS ».

KIRBY 

Kirby est hilarant en neveu escroc de Brando dans « PREMIERS PAS DANS LA MAFIA », joue le père du drogué de « BASKETBALL DIARIES » et un agent du FBI dans « GOLDEN GATE », un des malfrats ringards de « DONNIE BRASCO », un espion barbichu dans « HISTORY IS MADE AT NIGHT ».

À noter que Kirby apparaît pour la première fois sans moumoute, dans toute la nudité de sa calvitie dans « SLEEPERS » où il joue le père violent et borné du narrateur. Mais Kirby trouve son plus beau rôle dans « LA VIE, L’AMOUR… LES VACHES » où il joue un macho sensible. On peut avoir un faible pour son numéro de sous-off borné et crétin, dans « GOOD MORNING, VIETNAM ! ». Sa pathétique tentative de succéder à Cronauer sur les ondes, est une merveille de précision et de drôlerie dans la… non-drôlerie volontaire !  Il apparaît non-mentionné au générique dans « HOFFA », en comique de cabaret.

À la TV, on le voit en infirmier dans le pilote de « M*A*S*H* », en recrue zélée dans « COLUMBO » et il tient la vedette de l’épisode de « FALLEN ANGELS » réalisé par Tom Hanks. Il apparaît en légiste dominé par son frère dans « LES CONTES DE LA CRYPTE ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 63 ans. Happy birthday, Bruno.

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 18:26

Dès les premières images d’un épisode de la série « ARREST AND TRIAL » tourné en 1963 et conçue par les futurs auteurs de « COLUMBO », il paraît évident qu’on a affaire à l’ancêtre des séries « LAW & ORDER » de Dick Wolff. Chaque épisode est proposé en deux parties. L’enquête sur un meurtre, puis le procès.

La première excellente idée qui saute aux yeux est le casting : un flic de terrain et un avocat se partagent la vedette. Quand on voit Ben Gazzara le cérébral new-yorkais et Chuck Connors le cowboy baraqué en tête d’affiche, on imagine déjà qui joue qui. Eh bien, pas du tout ! Gazzara incarne le flic et Connors l'homme de loi. Jolis contremplois !

ARREST TRIAL o'connell

L’épisode « THE BEST THERE IS » est extrêmement bien écrit : un jeune latino est accusé d’avoir tué un pompiste. Connors est trop occupé pour accepter le dossier et laisse Arthur O’Connell, son vieux mentor à la retraite, s’en charger. Seulement le vieil homme n’a plus toute sa tête et fait condamner le garçon, pourtant innocent. Le vrai dilemme du scénario arrive quand Connors va devoir prouver l’incompétence de son père spirituel devant la cour, humilier l'homme qui lui a tout appris et qu'il admire.

Vieilli par un maquillage un peu appuyé, O’Connell est parfait en égocentrique plein de lui-même, qui se décompose progressivement. Parmi les autres ‘guest stars’, la jolie Marianna Hill en fiancée de l’accusé et Steve Brodie un vieil habitué du ‘film noir’ en collègue soupçonné de la victime.

C'est tourné simplement en noir & blanc, alternant les séquences en studio et les extérieurs. L’interprétation est vraiment d’un très haut niveau : Gazzara taiseux et désenchanté, mais foncièrement intègre et Connors affable et mondain, mais redoutable dans ses œuvres. Tous les personnages récurrents comme John Kerr, John Larch ou Don Galloway sont au diapason.

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