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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 06:23

Quand Tom Cruise ôte sa chemise, les femmes sont tellement troublées qu'elles le supplient de se rhabiller. Quand Tom Cruise affronte cinq adversaires, il les envoie tous à l’hôpital. Quand Tom Cruise enquête, il se souvient du moindre détail avec une mémoire photographique. Quand Tom Cruise conduit une voiture… etc. etc.

« JACK REACHER » démarre pourtant bien et laisse espérer un thriller-du-complot à la Sydney Pollack ou Alan Pakula des seventies. Mais la présence de la star le ramène vite à ce qu'il est au bout du compte : un one-man-show du p’tit Tom dont la dernière partieJACK R sombre dans la BD infantile, avec le bon vieux Robert Duvall en ‘sidekick’ à la capitaine Haddock.

Dommage, parce que le point de départ pas spécialement original (plusieurs meurtres apparemment « gratuits » qui ne le sont peut-être pas autant que cela) est intrigant, la présence de la belle Rosamund Pike (qu’on a connue plus à l’aise), de Richard Jenkins et surtout celle incongrue de Werner Herzog en figure méphistophélique, laissaient espérer de quelque chose de plus ambitieux. Car ne nous y trompons pas : sous son énorme budget, ses séquences d’action chiadées, « JACK REACHER » n’est qu’un Steven Seagal ou un Jason Statham de luxe, entièrement dédié à la gloire de son acteur principal. Si on adore Cruise, tout va bien, c'est même le Nirvana. Si on a des réserves, c'est une autre histoire…

C'est donc un polar qui ne tient pas vraiment ses promesses et laisse tomber ses pistes potentiellement intéressantes. Ainsi le ‘gimmick’ du méchant Herzog, qui veut obliger un homme à manger ses propres doigts comme il le fit lui-même en prison jadis, ne sert-il que de façon anecdotique, alors qu’on s’attendait à ce que notre héros soit confronté à l’épreuve. Mais on n’abime pas Tom, on ne blesse pas Tom, on ne décoiffe pas Tom…

C'est le savoir-faire du réalisateur qui sauve les meubles, grâce à une longue mais belle poursuite en voiture, une bonne utilisation des extérieurs. Même si on préfèrera se souvenir de son film précédent « WAY OF THE GUN » (douze ans, déjà !) autrement plus personnel. Bref : fans de Tom, ignorez ce post blasphématoire, vous allez atteindre l’extase !

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 06:00

BADGE 373

Pourquoi « BADGE 373 » s’intitule-t-il « POLICE CONNECTION » en v.f. ? C'est très simple : le scénario s’inspire, comme le film de William Friedkin de la vie du policier Eddie Egan. Celui-ci fut d’abord incarné par Gene Hackman et deux ans plus tard, il l’est par Robert Duvall, même si le personnage ne porte pas le même patronyme. Ceci dit, les deux films ne combattent pas dans la même catégorie.

Par sa facture, son utilisation du son direct, sa photo « sale », sa BO, « POLICEBADGE 373 (1) CONNECTION » ressemble esthétiquement aux séries télé des seventies du style « KOJAK » ou « BARETTA ». Mais on sent dès les premières scènes une volonté de réalisme, un refus du spectaculaire ou du pathos. Même la longue poursuite en bus est filmée façon reportage, sans cascades extravagantes.

Sur presque deux heures, l’histoire de ce flic suspendu, enquêtant sur la mort de son ancien co-équipier mêlé à un trafic d’armes avec des gangsters portoricains, peut sembler longuette et parfois soporifique. Mais le film vaut d’être vu pour la prestation hors du commun de Duvall. Si Hackman avait proposé une image « pittoresque » et hautement efficace de son ‘Popeye Doyle’, Duvall donne de son ‘Eddie Ryan’ une interprétation beaucoup moins oscarisable : flic de terrain bedonnant, taiseux, sans charme, sans humour, sans affect, il n’existe que pour son job et ira jusqu'à sacrifier la femme qu'il aime à son obsession. Avec une rigueur sans faille, Duvall immergé dans son personnage, le montre tel qu'il est : un besogneux méchant comme une teigne, parfois irresponsable, loin d’être aussi sympathique qu’un héros de polar se doit de l’être. À ses côtés, d’excellents seconds rôles comme Verna Bloom en fille simple et malmenée, Henry Darrow en caïd lettré et le véritable Eddie Egan en commissaire le cul entre deux chaises.

Typique de son époque, tiraillé entre son look télévisuel et ses velléités de sérieux dans le discours et le traitement des protagonistes, « POLICE CONNECTION » a incontestablement vieilli, il tire à la ligne, mais l’admirateur de Duvall ne le manquera pour rien au monde.

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 06:30

DARK MIRROR (1)Les rôles de jumeaux ont toujours fait le bonheur des grandes stars, qui pouvaient donner la mesure de leur talent de composition et aussi… jouer avec la personne qu'elles aimaient le plus au monde. Dans « LA DOUBLE ÉNIGME », le réalisateur de ‘films noirs’ Robert Siodmak offre à Olivia de Havilland l’opportunité de s’émanciper un peu.DARK MIRROR

Comédienne généralement peu enthousiasmante (hormis deux ou trois films à contremploi), la star trouve ici son personnage habituel de fille douce et larmoyante. Par contre, elle étonne vraiment dans le rôle de la ‘bad twin’. Paranoïaque, jalouse jusqu'à la démence, aigrie et agitée de pulsions criminelles, elle est par instants absolument sidérante, déformant son visage jusqu'à devenir d’une repoussante laideur sans l’aide d’aucun effet spécial. Sa seule façon de parler, de se tenir, permet de ne jamais confondre les deux sœurs, ce qui est déjà un exploit en soi. Notons par ailleurs l’excellente qualité des trucages certes simples, mais jamais pris en DARK MIRROR (2)défaut, qui finissent par se faire totalement oublier.

Ce double numéro d’actrice est la seule raison d’être de ce film qui n’est que du théâtre filmé au postulat vieillot et psychologiquement très rudimentaire. Face à Olivia & Olivia, Thomas Mitchell autre revenant de « AUTANT EN EMPORTE LE VENT » est amusant en flic matois et obstiné. Lew Ayres est par contre tout à fait transparent, voire invisible, en psy amoureux. On reconnaît un tout jeune Richard Long, futur héros de la série « LA GRANDE VALLÉE », en groom.

Un gentil petit film parsemé de bonnes scènes (les deux tests de Rorsach par exemple, très bien menés et dramatisés), dont le seul réel intérêt réside dans la performance de Miss De Havilland, au top de sa forme.

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 05:48

4 MOUCHESIl est « officiellement » établi que Dario Argento a signé ses chefs-d’œuvre pendant les premières années de sa carrière et que ses films tournés sur le tard sont tous désastreux. À bien y regarder, ces fameux premiers opus ne sont pas tous irréprochables. Loin de là ! « 4 MOUCHES DE VELOURS GRIS » par exemple est une sorte de ‘whodunit’ laborieux et au4 MOUCHES (2) scénario désarmant d’ingénuité, qui prend pour héros un vague rocker mâtiné de hippie, pris pour cible par un tueur masqué qui le fait d’abord chanter et s’attaque ensuite à son entourage.

L’histoire est squelettique, les péripéties sont plus que rares, les coups de théâtre involontairement hilarants et il est clair que le réalisateur n’a fait que se préparer de longues plages essentiellement visuelles où l’image prend le pas sur le récit, un peu comme le fera aussi le jeune Brian DePalma. Ce qui donne à l’écran 4 MOUCHES (1)d’interminables scènes de « suspense » où des personnages avancent à tâtons dans la pénombre, jusqu'à ce qu'ils se prennent un coup de massue ou de couteau.

Le casting est des plus bizarroïdes : l’Américain Michael Brandon – sorte d’avatar de Mike Brant – joue un protagoniste impavide et sans aucune personnalité, traversant les séquences comme une silhouette découpée dans le contreplaqué. À ses côtés, Jean-Pierre Marielle compose un personnage quelque peu absurde de « privé » gay tout vêtu de blanc, Mimsy Farmer fait ce qu'elle peut et sa scène finale est une telle bouillie psychanalytique, qu’on ne peut que la louer d’être allée jusqu'au bout. On a même droit à Bud Spencer dans un rôle mal défini d’ermite ange-gardien omniscient – ah, oui ! Il s’appelle… ‘Dieu’ – qui va et vient sans rime ni raison et croque tout cru un poisson qu'il vient de pêcher !

Il est certain que l’ami Dario a fait mieux. Il a aussi fait pire. Mais « 4 MOUCHES DE VELOURS GRIS » (un joli titre, ceci dit) vaut pour quelques images-choc comme l’exécution au cimeterre qui revient en rêve ou l’accident final. Pour le reste, il faut être très très fan du maestro ou indulgent de nature.

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 05:53

« L’Amérique n’est pas un pays, c'est un business », nous assène « COGAN » en dernière réplique, juste avant le générique de fin. Ce n’est pas forcément la conclusion qu’on aurait spontanément tiré de ce polar original mais un chouïa prétentieux, qui a tendance – pourCOGAN parler vulgairement – à péter plus haut que son cul.

Qu’en est-il exactement ? C'est un ‘film noir’ assez tarantinien dans l’esprit, l'humour et la cinéphilie en moins. Autrement dit, de longs tunnels de dialogues, des séquences en champs et contrechamps digressives, entrecoupées plus ou moins régulièrement de scènes de violence ultra-stylisées. En soi, rien de révolutionnaire donc, si ce n’est l’idée d’avoir sous-tendu tout le film de discours de Bush ou Obama, qu’on capte par des postes de télé ou de radio constamment allumés dans les divers décors qu’on traverse. Pourquoi ? Pour rappeler qu’on vit dans un monde en crise, que ce n’est facile pour personne et que même les tueurs à gages ont des soucis de fric ?

Bâti sur une intrigue excessivement mince (l’élimination de quelques demi-sels par un ‘hitman’), « COGAN » tient la distance grâce à un casting formidable et très bien utilisé : en tête, Brad Pitt en flingueur très ‘pro’, sérieux et méticuleux aux idées politiques bien arrêtées. Face à lui, l’excellent Richard Jenkins en employeur-comptable près de ses sous, James Gandolfini exceptionnel en vieux tueur lessivé et radoteur et Ray Liotta à contremploi dans un rôle de pauvre type victimisé. Il subit le passage à tabac le plus brutal vu depuis longtemps à l’écran.

Impression mitigée donc, pour un film qui aurait sûrement gagné à se contenter de son premier degré, sans chercher à mettre pesamment en avant son « message » somme toute banal et déjà largement épuisé par les deux premiers « PARRAIN », il y a bien longtemps. Mais l’un dans l’autre, la colonne des points positifs l’emporte d’une courte tête.

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 05:53

SECRET (1)« LE SECRET » est un curieux thriller kafkaïen, focalisé sur un mystérieux fugitif dont on ne saura pratiquement rien, hormis qu'il est traqué par « l’État » pour avoir découvertSECRET quelque chose de terrible. Du moins à ce qu'il raconte. L'homme se réfugie dans la montagne, chez un couple d’ermites qu'il va entraîner dans sa course folle vers la mort.

Entièrement – ou presque – concentré sur le trio, « LE SECRET » tient en fait sur les épaules de Jean-Louis Trintignant grand spécialiste des rôles d’hommes traqués. Les auteurs ont intelligemment utilisé son ambiguïté naturelle en laissant planer le doute sur ce qu'il est vraiment : l’innocente victime d’un complot aux ramifications effrayantes ou un mythomane paranoïaque et dangereux. D'ailleurs, plus le film avance, plus l’acteur joue en virtuose sur les deux tableaux en même temps, l’un n’empêchant d'ailleurs pas l’autre ! Étonnante interprétation qui maintient l’intérêt à elle seule. Philippe SECRET (2)Noiret et Marlène Jobert jouent un couple mal assorti, sans avoir réellement de grain à moudre, mais leur métier et leur présence familière donnent un peu d’épaisseur à leurs personnages.

Bien filmé et photographié, le film pâtit de détails qui le plombent, comme certains seconds rôles atrocement mal interprétés, par ce choix discutable de quitter le trio pour des séquences parallèles ennuyeuses et purement informatives qui font décrocher. Mais le plaisir de retrouver la fine fleur des acteurs français de l’époque, d’entendre la BO d’Ennio Morricone et de voir Trintignant dans ses œuvres, nous fait oublier ces menues misères.

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 06:23

DEATH SMALL DOSES (2)Inspiré d’une série d’articles consacrés au trafic d’amphétamines chez les camionneurs, « DEATH IN SMALL DOSES » met longtemps à démarrer et se perd pendant deux bons tiers de sa durée dans un réalisme routinier et une volonté documentaire sans réel intérêt. Mais peu à peu, le polar s’immisce dans la narration, les personnages se font plus compliqués, certains révèlent des doubles visages et la fin est plutôt bien menée dans leDEATH SMALL DOSES (1) suspense.

Peter Graves tout jeunot et déjà imperturbable, joue un flic de la DEA qui infiltre une compagnie de routiers pour découvrir qui les fournit en drogues, provoquant ainsi des crises de démence et des morts par accident. Si l’acteur remplit bien son office, sans DEATH SMALL DOSES (3)une once de fantaisie, il est bien secondé par un Chuck Connors tout à fait inhabituel. Lâchant la bride à une exubérance qu’on ne lui connaissait pas, le grand Chuck joue un des chauffeurs, complètement ‘addict’, extrêmement agité et s’exprimant en argot « djeuns » (enfin – djeuns de 1957, s’entend…). On le voit rigoler sans arrêt de ses grandes dents blanches, danser le twist et le rock, puis péter un câble et se transformant en psychopathe écumant (là, on le reconnaît déjà davantage !). Ces deux futures icônes des séries TV valent qu’on jette un coup d’œil curieux au film. À leurs côtés, la très nulle Mala Powers campe une gentille veuve énamourée qu’un retournement de situation transforme en tout autre chose lors du dénouement.

C'est correctement rythmé et photographié, simpliste et moralisateur, mais cela se laisse regarder avec une bonne dose de nostalgie, même si sur un thème approchant on préfèrera revoir l’excellent film anglais « TRAIN D’ENFER ».

DEATH SMALL DOSES

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 06:37

CRY (3)Un simple coup d’œil au générique de « CRI DE TERREUR » suffirait à le faire estampiller film-culte de « WWW ». Grande est donc la déception de découvrir qu'il n’en est rien. Au lieu CRY (2)du suspense de série B âpre et tendu qu’on espérait, on n’a qu’un pensum mou et lent, presque télévisuel, qui n’arrive jamais à prendre vie et dont le casting de rêve est ridiculement sous-utilisé, quand ce n’est pas carrémentCRY gaspillé.

Le maître-étalon de ce genre de scénario demeure « LA MAISON DES OTAGES » de William Wyler. Ce film n’en est qu’une pâle variante : des malfrats prennent une famille en otage en organisant un complot à l’aide de mini-bombes placées dans des avions. C'est trop fastidieux à détailler, mais l’essentiel du métrage est consacré à l’épouse apeurée (Inger Stevens, qui n’a jamais été aussi mal dirigée) quiCRY (1) tente d’échapper à un des voyous (Neville Brand), un violeur patenté à moitié abruti de benzédrine et aux tentatives d’évasion du mari (James Mason, très mal casté) au nez et à la barbe des ravisseurs. Sans oublier la laborieuse enquête d’agents du FBI chez… les dentistes new-yorkais.

Tout cela est mécanique, prévisible, d’une inertie soporifique et on s’attriste de voir Rod Steiger en « cerveau » de la bande, grassouillet et binoclard, singer la diction nasale et les marmonnements de Brando, tandis que notre chère Angie Dickinson joue une complice sadique et sans scrupule. Eh oui ! Tout ce (très) beau monde réuni pour… pas grand-chose. Même la poursuite finale dans le métro est tellement mal filmée et montée, qu’on ne la suit qu’en bâillant, déjà assommés par 90 minutes de somnolence. Rageant !

CRY (4)

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 07:00

TARENTOLA (2)Le titre « LA TARENTULE AU VENTRE NOIR » est fabuleux ! Même s’il fait beaucoup penser aux films de Dario Argento de l’époque… Au générique, que des noms alléchants : trois ex ou futures James Bond girls telles que Claudine Auger, Barbara Bouchet ou BarbaraTARENTOLA (1) Bach. Giancarlo Giannini en flic à la poursuite d’un serial killer acupuncteur et une BO d’Ennio Morricone ! Franchement, que demander de plus ?

Un bon scénario, peut-être. Ce que – de toute évidence – on n’a pas ici. Ce ‘giallo’ est une cruelle déception et il a beau aligner les meurtres rituels, les pin-ups dénudées, les longues séquences de suspense et deux ou trois poursuites bien TARENTOLAétirées, on s’y ennuie à peu près sans discontinuer. Pourtant, Giannini incarne un héros original, un inspecteur hypersensible, qui doute de sa vocation et ne fait preuve d’autorité qu’envers… son chat. Mais il n’a rien à faire, à part se traîner de décor en décor, l’air soucieux et le regard brouillé de larmes et lutiner sa plantureuse épouse Stefania Sandrelli au cours d’interminables (et totalement inutiles) scènes domestiques.

Les fausses-pistes sont bidon, les F/X ‘gore’ pour le moins dépassés et la révélation finale sur l’identité du coupable est digne d’un vieux « pulp » à dix cents. Bref, si on a des problèmes pour trouver le sommeil, c'est un film à recommander, d’autant que la musique lancinante du maestro, ponctuée de râles orgasmiques, participe grandement de ce doux endormissement.

Pour un autre son de cloche sur le film, lire la ‘tagline’ sur l’affiche : « Le meilleur giallo jamais tourné ».

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 09:08

Coécrit, coproduit par John Cusack qui tient le personnage principal et a donné un rôle à sa sœur Joan ainsi qu’à divers membres de sa famille, « GROSSE POINTE BLANK » a tout du ‘vanity project’ de star à la mode. Mais heureusement, sa singularité évite une trop grande complaisance, même si l’omniprésence de l’acteur peut irriter par instants.GPBLANK

C'est une sorte de greffe contre-nature entre la comédie dramatique à la Lawrence Kasdan et les films de ‘hitmen’ à la John Woo. Un tueur à gages en proie au doute existentiel revient dans sa ville natale pour assister à la fête des anciens du lycée et retrouve son ex-copine dont il est toujours amoureux.

Le film fonctionne par son humour pince-sans-rire, ses bouffées d’émotion et une justesse dans l’étude de caractères. Mais le mélange de genres a du mal à se faire réellement. Les fusillades apocalyptiques ont toujours l’air incongrues et brisent un ‘mood’ général plutôt mélancolique. Même chose pour les seconds rôles comme Dan Aykroyd en vieux tueur syndiqué, Alan Arkin en psy terrorisé ou Hank Azaria en agent de la CIA pas futé, qui jouent sur le ton de la grosse parodie. Tout cela laisse la sensation d’un cocktail qu’on n’aurait pas suffisamment mélangé et dont on sentirait trop le goût de chaque ingrédient sans qu'ils ne s’harmonisent.

Cusack est très bien en ‘mechanic’ à l’étrange comportement sincère et candide, tout de noir vêtu. Il a d’excellentes scènes avec sa mère à l’hospice par exemple et avec la piquante Minnie Driver. Mais il a tout de même tendance à se regarder jouer et à s’écouter parler, ce qui plombe souvent le rythme du montage.

Au bout du compte, « GROSSE POINTE BLANK » laisse sur un sentiment mitigé, mais parvient envers et contre tout à faire entendre sa petite musique. Ce qui après tout, n’est déjà pas rien.

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