À tous les admirateurs de Kirk Douglas et de vieux polars estampillés sixties, un conseil : ne regardez pas le générique-début de « UN DÉTECTIVE À LA DYNAMITE ». Pourquoi ? Parce qu'il est composé de plans du film qui va suivre et truffé de ‘spoilers’ ! Voilà pourquoi. Qui a bien pu avoir cette idée de génie de gâcher un film alors même qu'il démarre ?
Ceci dit, n’exagérons tout de même pas : il n’y avait pas grand-chose à gâcher de toute façon. Autour d’une histoire d’escroquerie compliquée, le film suit un ex-flic (Kirk) qui devient le ‘bodyguard’ de la veuve d’un milliardaire, soupçonnée d’avoir tué son mari. Il ne se passe pratiquement rien, hormis une ou deux poursuites molles, des galipettes dans des décors luxueux et des séquences de prétoire à dormir debout. Si l’ami Douglas, sémillant quinquagénaire semble s’amuser beaucoup à jouer ce ‘womanizer’ au poing leste, on comprend par contre pourquoi sa partenaire Sylva Koscina n’a pas obtenu l’Oscar pour sa prestation. C'est un désastre ! On se console (un peu) avec Eli Wallach en pleine forme dans un rôle d’avocat filou et verbeux, ne s’exprimant qu’en citations et anecdotes avec un accent du Sud bidon.
Dans des apparitions minuscules, on reconnaît de bons acteurs comme Richard Castellano (le ‘Clemenza’ du « PARRAIN ») en patron de restaurant, Ralph Waite, David Huddleston et même la débutante Ali MacGraw.
À l’actif du film, un bon dialogue spirituel et souvent décalé, auquel les sous-titres ne rendent pas toujours justice, une décontraction générale plutôt sympathique et un rythme relâché et confortable, si on se sent d’humeur indulgente. Cela n’a rien d’un bon film, mais ça se laisse regarder en pensant à autre chose, comme on écoute de la musique d’ascenseur.