Il a certainement fallu une bonne dose de nostalgie aux concepteurs de « THE HOLLYWOOD SIGN » pour accoucher d’un tel film. Et il en faut plus encore pour en subir le visionnage jusqu'au bout. Pourtant, le point départ semblait amusant et le casting attrayant pour le cinéphile un tant soit peu lettré.
Hélas ! Cette copro allemande échoue sur tous les tableaux. Et l’histoire de ce trio d’acteurs has-beens, s’embarquant dans le braquage d’un butin mafieux est une totale catastrophe. C'est mal écrit, mal filmé, d’une inertie ahurissante. Le scénario ne comporte pratiquement aucun ressort dramatique et la chute, qui se voudrait une mise en abyme, ne fait qu’enfoncer le clou.
Alors pourquoi s’infliger ces interminables minutes de souffrance sur pellicule ? Parce qu’envers et contre tout, on continue d’aimer le trio d’acteurs. Même si voir des has-beens jouer des has-beens n’est pas spécialement amusant.
En tête, Tom Berenger qui se traîne un petit air triste pendant tout le film, suivi de Rod Steiger en roue-libre, jouant une ex-star tonitruante. Et enfin, Burt Reynolds. Faut-il qu’on les aime ces trois-là, pour ne pas jeter son DVD contre un mur, après les avoir vus se vautrer piteusement dans une séquence abominable, où déguisés en flics, ils vont interroger les malfrats dans leur villa ! C'est long, pas drôle, embarrassant, ça s’enlise à vue d’œil et tout le métier du trio ne peut rien pour sauver les meubles. Le film ne s’en remet d'ailleurs pas.
Mais pour rester sur une note positive, souvenons-nous de la seule bonne scène : celle où Reynolds le visage émacié par les liftings, pleure en visionnant tout seul dans le noir, une vieille VHS de « NAVAJO JOE », où on le voit jeune et musclé, caracoler à cheval à Almeria. C'est un moment de vérité qui cueille complètement et qui donne un semblant de profondeur au film tout entier.
À noter que Whoopi Golberg apparaît deux secondes dans une séquence d’enterrement vers le début et que le film fut récemment exploité en Blu-ray en France sous le titre « BRAQUAGE À L’AMÉRICAINE ».