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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 06:17

Quand « HALLOWEEN II » démarre pile où le premier remake s’était achevé et qu'il nous amène à l’hôpital, comme dans la première sequel originale avec Jamie Lee Curtis, on se prépare à passer deux heures dans les lieux, à voir Michael Myers massacrer docteurs et infirmières au couteau de cuisine. Et c'est bien ainsi qu’on passe le premier quart d’heure. Hélas ! Après nous avoir fait le coup du « ce n’était qu’un rêve », Rob Zombie se lâcheH2 complètement et part dans un délire hors-contrôle, où se mêlent hard rock, slasher, visions oniriques à deux balles et séances de psy chez une Margot Kidder méconnaissable.

Car bien sûr, malgré sa balle dans la tête, Michael n’était pas mort et il revient le soir d’Halloween, traînant derrière lui le fantôme de sa maman vêtue de blanc avec son cheval de la même couleur et… le spectre de lui-même enfant, joué par un autre acteur que dans le n°1. Ce n’est pas très clair ? Non, effectivement. Mais ce n’est pas le pire. En fait, le plus difficile dans ce n°2, c'est de supporter les hurlements incessants et les « fuck ! » éraillés braillés par l’insupportable Scout-Taylor Compton qui partage l’affiche avec Malcolm McDowell. Celui-ci oublie totalement le personnage créé précédemment, pour en faire un mégalo narcissique et avide de publicité. C'est n'importe quoi !

Le pire est que – dans son ‘director’s cut’  en tout cas – le film dépasse les deux heures, qu'il ne s’y passe finalement pas grand-chose, qu’on ne tient éveillé que par la puissance du mixage à faire péter les enceintes. Plus qu’une suite, c'est une sorte de variation improvisée et « libre » sur le thème du serial killer inventé par Carpenter. Croisons les doigts, il n’y a pas eu de n°3 !

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 06:03

TEXAS2 (1)Il était objectivement difficile de faire une suite au remake de « MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE », étant  donné que tout le monde ou presque était mort à la fin. Vu le succès du film, il fallait pourtant trouver une idée pour produire un remake du remake. Aussi la prequel s’imposa-t-elle. C'est donc avec une joie mêlée d’émotion qu’on assiste à la naissance de ‘Tommy’ dans la bouillasse sanglante d’un abattoir, son abandon dans une poubelle puante, puis qu’on voit sa gentille famille d’adoption débuter dans le cannibalisme.

« MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE : LE COMMENCEMENT » est un peu moins stylé que son prédécesseur, beaucoup moins surprenant dans ses excès d’horreur, maisTEXAS2 finalement tout aussi efficace. Seul problème : l’absence totale de suspense, vu qu’on sait dès la première image que les « djeuns » sont tous condamnés et qu'il n’arrivera presque rien de grave – ou si peu – à la bande de dégénérés. Les auteurs se contentent donc de renouer les fils de la saga, en expliquant très sérieusement comment le tonton a perdu ses jambes, comment le frérot est devenu shérif, comment il a perdu ses dents, pourquoi Tommy aime tant taillader la barbaque, etc.

C'est une véritable orgie de ‘gore’, les corps sont coupés en deux à la tronçonneuse, les visages découpés au couteau, on patauge dans des hectolitres de sang et de matière organique. Et ça n’arrête pas de hurler. Il y a de quoi, me direz-vous !

Si on a aimé le premier film, aucune raison de ne pas apprécier celui-ci. C'est rigoureusement la même chose. Avec un petit plus : le numéro de R. Lee Ermey, déchaîné qui enrichit son personnage de nuances exquises et délicates. Il faut l’avoir vu pasticher son rôle dans « FULL METAL JACKET » en torturant un des malheureux prisonniers.

À ne pas mettre entre toutes les mains, donc. À ne surtout pas montrer à sa fiancée en annonçant : « Tu vas voir, c'est fun ! ». À savourer dans la foulée du film de 2003, avec éventuellement un sac-vomi à portée de main…

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 06:26

TEXAS (1)Trente ans après le classique de Tobe Hooper, « MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE » nouvelle version parvient sans peine à faire oublier son prédécesseur et – c'était peut-êtreTEXAS encore plus difficile – à trouver son identité propre. Si l’original fleurait bon le ‘snuff movie’ mal dégrossi, le remake lorgne plutôt vers le conte de fées complètement perverti et dégénéré. En fait, à bien y regarder, on pense souvent à une « Alice au pays des horreurs ». La façon de filmer les extérieurs et tout particulièrement les sous-bois avec ces éclairages surnaturels, renforce cette sensation.

Ici pas de psychologie, pratiquement pas de scénario : on lâche quelques « djeuns » bien crétins dans l’Amérique profonde et on les confronte à la lie de la population : des ploucs consanguins, sans doute cannibales et nécrophiles. Et vogue le navire ! Pour un film à gros budget, ce « MASSACRE » ne lésine pas sur le ‘gore’ : on nage dans des mares de sang, dans la cervelle explosée, la barbaque, la morve, les dents fracassées, les membres mutilés, c'est un véritable festival d’ignominies ! Mais c'est très bien filmé et photographié avec classe, le suspense est viscéral, la trouille ne se relâche jamais, aussi – quoi qu’on pense de ce genre de cinéma – est-il à peu près impossible de détourner le TEXAS (2)regard de l’écran une seule seconde. Le gros garçon-boucher avec sa tronçonneuse fait très peur et son frérot, l’affreux shérif R. Lee Ermey n’a rien de rassurant non plus.

On assiste donc effaré et content à ce Grand-8 atroce et poisseux, qui entraîne aux fins-fonds du cauchemar éveillé sans autre souci que de nous terroriser. Bon esprit ! Tout ceci fait donc passer un excellent moment, d’autant que l’héroïne, la jeune Jessica Biel est très loin d’être déplaisante à regarder et qu’en bons commerçants, les producteurs ne l’ont vêtue que d’un T-shirt blanc constamment mouillé. À condition de mettre son cerveau en mode « pause » et de s’assurer d’avoir un défibrillateur à portée de main, on passera donc un excellent moment…

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:23

« WWW » a toujours revendiqué son droit au mauvais goût. Aussi avait-il jadis défendu bec et ongles l’indéfendable ‘franchise’ des « RESIDENT EVIL », elle-même née d’un jeu vidéo. Les trois premiers films étaient, chacun dans son style, d’agréables ‘actioners’ de SF plutôt bien fichus et portés par une vraie héroïne iconique en la personne de Mila Jovovich. Le 4ème filmRESIDENT EVIL 5 laissait hélas, présager d’une rapide décadence et de l’usure d’une dynamique, tout en demeurant (vaguement) regardable.

Avec « RESIDENT EVIL : RETRIBUTION », même l’indulgence coupable la plus crasse ne peut rien trouver à défendre. Complètement désincarné par un tournage exclusivement sur fond vert, le film est un interminable enchaînement de fusillades, de poursuites et de bastons entre super-soldats, zombies, clones, monstres baveux, sosies, revenants des opus précédents. Ce n’est même pas qu’on n’y comprend rien, c'est qu’on ne cherche même plus à comprendre. Abruti par le bruit, soûlé par un montage épileptique, on assiste passivement au spectacle. Ce n’est pas réellement un film, c'est un gros clip, une bande-annonce de 80 minutes caviardée de ‘one liners’ ridicules, de regards ‘bad ass’ et de F/X quasi-abstraits. Le pire étant que – à la différence des autres films – tout cela se prend extrêmement au sérieux !

Jovovich  connaît la routine et pourrait maintenant jouer cela les yeux fermés. Elle n’est plus ici que l’ombre du sosie du clone de la sœur jumelle d’elle-même. Même le retour de Michelle Rodriguez n’arrive pas à combler l’ex-fan dépité. Sans compter qu'il n'y a cette fois ni corbeaux-zombies, ni dobermanns écorchés. Alors...

La fin ouverte annonce clairement l’arrivée imminente d’un n°6. Là, franchement, il va falloir de sacrés arguments pour qu’on songe à s’y aventurer. Il y a des réalisateurs à qui on devrait confisquer leurs ordinateurs…

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 22:16

007 (2)Il serait injuste de juger « JAMES BOND 007 CONTRE DOCTEUR NO », 50 ans après sa réalisation, en le comparant à ses successeurs ou au cinéma d’action contemporain. Mais force est de reconnaître qu’au-delà de ses naïvetés, de ses faiblesses scénaristiques et 007esthétiques, le film a posé les jalons de tout un pan de cinéma, que ce soit au niveau de son (anti)héros ou de la construction de l’histoire.

Étonnant aussi de s’apercevoir à quel point tous, absolument TOUS les éléments qui firent le succès de la ‘franchise’ 007 sont déjà opérationnels : le générique « psychédélique » (rudimentaire, mais bien présent), le prologue avec ‘Q’ et ‘M’, le Martini,007 (1) l’exotisme (ici, la Jamaïque), le superméchant aux projets destructeurs, les pin-ups peu farouches, etc. Jusqu'à l’arrivée de Daniel Craig, tous les autres films ont repris exactement le même schéma. Alors aujourd'hui, que reste-t-il vraiment de ce précurseur tout de même un peu vieillissant ? De jolies couleurs vives (surtout en Blu-ray), des décors bien exploités, des femmes sexy en diable et surtout le jeune Sean Connery. Déjà incroyablement sûr de lui et de son charisme, il traverse l’action avec un flegme mêlant machisme et autodérision, donnant de l’épaisseur à un personnage somme toute fantomatique et sans âme. C'est un plaisir de le voir se mouvoir, esquisser ce demi-sourire menaçant, lever imperceptiblement le sourcil avec une 007 (3)pointe d’autosatisfaction. Dès le premier plan, dès sa première réplique (« Bond… James Bond »), tout Connery est là, tel qu’en lui-même il ne fera que se bonifier par la suite. Et le voir abattre un ennemi désarmé de sang-froid a dû créer un choc en 1962... 

Parmi ses partenaires, on reconnaît avec plaisir l'Américain Jack Lord en agent de la CIA et le Canadien Joseph Wiseman (jouant Dr. No, un savant fou… chinois !) et évidemment la mythique Ursula Andress, dont le bikini blanc et les cheveux mouillés n’ont pas fini de susciter des fantasmes.

Ne pas s’attendre à un miracle donc, en revoyant ce n°1 d’une collection qui dure encore. On s’y ennuie pas mal, les transparences sont vieillottes, la durée est excessive, mais il contient tant de choses en germe qu’on ne peut qu’applaudir des deux mains, en appuyant de temps en temps sur la touche « avance rapide » de sa télécommande.

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 05:58

« REC 3 : GÉNÉSIS » aurait parfaitement pu se passer de la référence aux deux premiers films de la saga zombiesque espagnole, sans le bonus commercial que cela représentait de toute évidence. On parle de ‘prequel’, admettons. En fait, hormis l’état physique des « infectés », le film n’a que très peu d’attaches avec les précédents et possède sa propre identité.

REC3

D’abord et avant tout, c'est un hommage de fan, un clin d’œil énamouré à l’œuvre de Sam Raimi et tout particulièrement à sa trilogie des « EVIL DEAD ». On ne cesse d’y penser tout au long de la projection, à cause de l’humour potache qui ne cesse de s’imposer peu à peu, de clins d’œil flagrants comme la tronçonneuse ou même l’armure médiévale du jeune marié.

Car la grande trouvaille est de démarrer le film comme un « found footage » avec les images vidéo amateur d’un mariage, puis après vingt minutes, de basculer dans la fiction – et un filmage plus traditionnel – pour un maelström de plans ‘gore’, de hurlements, de folles poursuites. Même si le scénario est excessivement mince, anémié dirons-nous, l’histoire est cimentée par la love story entre les nouveaux époux, touchante malgré tout. Malgré le sang et les tripes, malgré le ridicule qui guette, malgré le second degré. Et puis, Leticia Dolera est une héroïne idéale, avec ses grands yeux épouvantés à la Shelley Duvall dans « SHINING » et l’image iconique qu'elle parvient à créer avec sa robe de mariée déchirée, maculée de sang et sa tronçonneuse rugissante.

L’amateur de films de zombies appréciera l’enthousiasme et la pêche dégagés par ce film de « geek », fermera les yeux sur l’intrusion légèrement dérangeante de la religion (oui, les infectés-zombies sont paralysés par les prières d’un prêtre !) et applaudira à un final qui « cueille » complètement par son lyrisme soudain et son pessimisme inattendu.

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 08:10

D'accord, le titre « VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE 2 : L’ÎLE MYSTÉRIEUSE » est grotesque. Mais si le n°1 de la franchise était une hideuse bande-démo pour la 3D, sa sequel ressemble davantage à un vrai film de cinéma. En fait, on dirait un épisode de « JURASSIC PARK » destiné aux classes de maternelle.

Ne parlons pas de scénario, il n’y en a pas. Reste un hommage couillon mais sympathique à l’univers de Jules Verne, quelques F/X (pas tous !) réussis, comme ce lézard à colleretteJOURNEY 2 géant, un héros sorti tout droit d’une BD : ‘The Rock’, qui ressemble à un morphing entre Schwarzenegger et Woody Strode et, bien sûr, Michael Caine. L’unique raison pour laquelle « WWW » s’est infligé la vision de ces deux films.

Le retrouver là-dedans, c'est comme rendre visite à un vieil oncle turbulent et constater avec plaisir qu'il est en pleine forme et s’amuse comme un petit fou, pendant sa pré-retraite. Dans un rôle d’Indiana Jones du 3ème âge, Sir Michael poursuit son parcours chaotique, passant d’un film majeur comme « HARRY BROWN » à… ça. Fidèle à lui-même, en somme ! Il nous aura vraiment tout fait, le bougre : jusqu'à chevaucher une abeille géante ou écouter ‘The Rock’ chanter à la guitare au coin du feu. Peur de rien ! À noter qu'il est souvent fait allusion au capitaine Nemo et que le film s’achève à bord du Nautilus, des noms familiers à Caine, puisqu’il incarna ce personnage dans une version télé de « 20.000 LIEUX SOUS LES MERS » il y a quelques années.

On retrouve aussi Luis Guzmán qui n’a jamais autant cabotiné. Il campe son personnage de pilote d’hélico couard avec la subtilité d’un Galabru dans un film des Charlots.

Ce n°2 bénéficie donc d’une meilleure facture que son prédécesseur, d’une utilisation plus maîtrisée des effets 3D, d’un casting plus ambitieux. Cela n’en fait évidemment pas un bon film, en tout cas, pas pour adultes, mais on sent une volonté d’amélioration. À encourager, donc. Quant à la fin ouverte sur un voyage vers la lune, espérons que Michael Caine ne sera pas de la partie, afin de ne pas se sentir obligés de le visionner !

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 07:43

Pour parler honnêtement de « VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE », il faudrait pouvoir se redémarrer soi-même comme un ordinateur, programmer un ‘reboot’ de sa personnalité et revenir en pré-ado amateur de jeux vidéo en 3D. Là et seulement là, on pourrait VOYAGEéventuellement se faire une opinion à peu près juste d’un tel film.

Car cette lointaine adaptation de Jules Verne, qui donna déjà lieu à un petit classique dans les sixties, n’est fondamentalement qu’une bande-démo du cinéma en relief. Le scénario n’est qu’un prétexte à F/X, à séquences d’action, à décors entièrement recréés. Le film est donc plongé dans une totale irréalité, on ne sent jamais le moindre danger, la plus petite empathie pour les personnages, car malgré ses efforts, on sent constamment le tournage sur fond vert : l’eau ne mouille pas, les dinosaures semblent échappés d’une pub, les petits oiseaux fluo renvoient à Walt Disney. Bref, tout cela est impalpable, inexistant, virtuel de A jusqu'à Z. Mais comme il faut toujours trouver quelque chose de positif à mettre à l’actif d’une œuvre, disons que l’idée d’adaptation n’était pas mauvaise : les explorateurs découvrent que le roman de Verne était en fait basé sur un témoignage réel et ils l’utilisent quasiment comme un guide du routard. C'est amusant.

Brendan Fraser qui fut jadis un acteur valable, comme il le prouva dans « GODS AND MONSTERS » ou « UN AMÉRICAIN BIEN TRANQUILLE », rejoint ici la cohorte des acteurs-à-tout-faire hollywoodiens, globuleux et grimaçant, dans la noble lignée des Nicolas Cage ou Vin Diesel. Quant à ses partenaires, tirons un voile pudique sur leurs prestations.

Un conseil donc : si vous avez plus de neuf ans, débranchez votre cerveau, oubliez qu’un film a besoin d’un scénario, de comédiens et de mise en scène et plongez-vous là-dedans comme on lit une BD bariolée pour faire passer le temps pendant un long trajet en train. C'est le mieux qu’on puisse faire.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 08:51

4ème et dernier film en date de la ‘franchise’, « UNDERWORLD : NOUVELLE ÈRE » marque surtout le retour aux affaires de Kate Beckinsale dans le rôle qui l’a fait connaître. La remise en route de son personnage est un tantinet laborieuse : il faut expliquer en introduction, ce qui a UNDERWORLD 4suivi la fin du n°2 : capture des deux amants, congélation, décongélation, extermination par les humains des lycans et des vampires, etc. Le tout en une sorte de flash-back survolté et trop vite expédié, et en l’absence de Scott Speedman, remplacé par un figurant à peine identifiable. Ça sent déjà le bricolage !

Sans être une cata, c'est le moins inventif et le moins élégant des quatre films. Les auteurs tournent le dos à l’imagerie gothique et post-Matrix, pour adopter un look très « TERMINATOR » que ce soit dans le visuel ou la thématique. Cela rend le film encore plus intemporel et déconnecté du cinéma actuel. Une certaine platitude dans le découpage et dans le choix d’extérieurs, lui donne même parfois des faux airs de téléfilm de luxe.

Mais malgré tout, il y a matière à se réjouir : Kate, mûrie et endurcie, est toujours une héroïne de BD comme on n’ose pas en fantasmer. Elle évolue avec grâce dans ses tenues de cuir noir et manie ses deux flingues en experte. Sa maternité nouvelle, sa résurrection dans un monde qu'elle ne connaît plus, en fait une sorte de petite sœur de la ‘Ripley’ de la saga « ALIEN ». Les seconds rôles sont plus faibles que dans les opus précédents, moins bien écrits aussi : Charles Dance n’a strictement rien à faire ! Stephen Rea traîne sa bouille de Droopy en savant fou de service.

Dans la colonne des points positifs, on ne s’ennuie guère, les F/X sont convaincants, les séquences d’action bien menées. Dans les négatifs : l’esprit de la franchise est quelque peu dévoyé, cela tourne souvent à vide et le film a un petit côté « rétro » qui le ringardise parfois. Mais quoi… Si on en a vu trois, on peut – on doit ! – en voir quatre, non ?

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 09:11

Trois ans se passent à nouveau avant que n’arrive un nouveau film de la ‘franchise’. « UNDERWORLD 3 : LE SOULÈVEMENT DES LYCANS » est cette fois une ‘prequel’, qui développe en long-métrage un rapide flash-back du premier opus. À savoir, l’histoire d’amour entre le lycan Lucian et la fille du vampire Viktor, qui s’achève tragiquement et UNDERWORLD 3marque le début de la guerre entre les deux espèces.

Contre toute attente, le film est une fois encore une réussite. Peut-être pas aussi évidente que les deux premiers, mais se donnant des allures de blockbuster médiéval malgré un budget qu’on devine plus maigre que les productions U.S.

Présent depuis le n°1, le versatile Michael Sheen (il fut la même année un des protagonistes du très austère « FROST/NIXON » !) est le seul héros de ce n°3. Mélange de Spartacus (il soulève ses frères loups-garous), de Robin des bois (il monte son armée dans la forêt et a même son Petit-Jean) et du Christ (il est flagellé avec un fouet emprunté à Mel Gibson), Lucian est un personnage riche et intéressant, auquel le physique inhabituel de Sheen apporte beaucoup. Il n’a rien d’un M. Muscle et son visage asymétrique, intense, son regard incandescent sont parfaitement utilisés ici. Par contre, on peut regretter le choix de l’inexpressive Rhona Mitra, qui ne possède aucune des qualités de Kate Beckinsale, dont elle reprend plus ou moins l’emploi d’héroïne-vampire. Bill Nighy est épatant dans le rôle de l’infâme leader des buveurs de sang. Avec quelle assurance et quelle aisance ces comédiens anglais parviennent-ils à faire avaler à peu près n'importe quoi et à jouer à peu près n'importe quel personnage, aussi dément soit-il !

Les séquences d’action sont très bien réglées, les F/X convaincants, tout particulièrement les métamorphoses plus fluides que précédemment et le film se suit sans une seconde d’ennui, d’autant qu’à ce stade, les codes de la série sont complètement lisibles et logiques. Aberrants, mais logiques !

Un 3ème film très valable donc, qui sert à combler les trous chronologiques laissés par ses prédécesseurs et à consolider les bases d’une saga dont la solidité et le sérieux surprennent. Qui l’eût cru ?

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