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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 17:56

Et si les films des années 80 étaient ceux qui avaient le plus mal supporté l’outrage des ans ? En revoyant « HAUTE SÉCURITÉ », toutes ses incongruités intrinsèques sautent au visage : LOCKUPla musculature hypertrophiée et absurde de Sylvester Stallone, son brushing impeccable même après six semaines de mitard, la photo très clipée avec ses flots de lumière éclairant des décors enfumés…

Pour ce qui est du scénario, les auteurs ne se sont pas foulés. Ils ont repris celui de « L’ÉVADÉ D’ALCATRAZ » de Don Siegel, qu'ils ont mixé à la sauce « ROCKY » pour un résultat totalement irréaliste et truffé d’énormes invraisemblances. Sly joue un certain ‘Frank Leone’ (clin d’œil à « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST » ?) en taule pour une broutille, qui se voit transféré dans le pénitencier de son pire ennemi Donald Sutherland, bien décidé à avoir sa peau. Si Hume Cronyn (« LES DÉMONS DE LA LIBERTÉ ») ou Patrick McGoohan dans le film de Siegel avaient créé des ‘warden’ aussi haïssables qu’inoubliables, Sutherland pas du tout dirigé, se contente du service minimum et connaît quelques dérapages incontrôlés dans le cabotinage. Parmi les seconds rôles, Tom Sizemore amuse en taulard speedé et on aperçoit même très fugitivement notre ami Danny Trejo dans un ou deux plans.

John Flynn a signé plusieurs films intéressants, mais celui-ci porte davantage la griffe de Stallone que du réalisateur en titre. On sourira de la « séquence-montage » où les taulards retapent une voiture, réminiscente des entraînements de Rocky Balboa, on sera gêné par la niaiserie des scènes du début avec Darlanne Fluegel, on pourra se gausser de l’ambiance crypto-gay qui baigne tout le film. Mais hélas, « HAUTE SÉCURITÉ » n’offre aucune surprise dans son déroulement, aucun moment qui rachète sa sympathique ringardise.

 

À NOTER : À ses débuts, Stallone avait fait une figuration – quasiment invisible dans le montage – dans « KLUTE » d’Alan J. Pakula, dont le rôle-titre était tenu par… Donald Sutherland.

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 22:22

RAFLES (1)« RAFLES SUR LA VILLE » tiré d’un roman d’Auguste Le Breton, est un polar « qualité France » typique des années 50, mais qui mérite qu’on le regarde au-delà de son grand âgeRAFLES et de ses aspects désuets, voire un peu ridicules.

Si on passe sur les accents parigots, l’argot coloré, les femmes qui sont toutes des garces en dessous affriolants, le physique des flics quinquas à costard-cravate, le film de l’efficace Pierre Chenal s’avère tout à fait intéressant.

Les deux protagonistes sont les facettes d’une même pièce : le flic est cynique, blasé, sans Dieu ni maître, le malfrat qu'il poursuit est un tueur sans pitié. Mais tous deux ont le même talon d’Achille : une femme qui les mènera à leur perte. Chacun la sienne. Enfin… Celle du flic est plutôt celle de son co-équipier !

Michel Piccoli tout jeune, est excellent dans le rôle du policier, qui n’est pas sans évoquer Glenn Ford dans « RÈGLEMENT DE COMPTES » ou le Mike Hammer de « EN QUATRIÈME VITESSE ». Face à lui, Charles Vanel est moins convaincant en fou de la gâchette. Trop âgé, peut-être, pour inspirer la moindre inquiétude. On reconnaît avec plaisir tous les seconds couteaux d’époque et quelques jolies comédiennes, pas toujours très douées.

Bien filmé, rapide et allant droit au but, « RAFLES SUR LA VILLE » est donc une heureuse surprise, surtout grâce à sa fin en apothéose, qui donne à ses deux ennemis des airs de héros de tragédie antique.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 16:11

NY CONF (2)« NEW YORK CONFIDENTIAL » est un film sur la mafia, même si le mot n’est jamais prononcé et plutôt remplacé par « Syndicat ». Ça n’a l’air de rien, mais ce n’était pas si NY CONF (1)courant en 1955. Le scénario nous plonge dans une pègre en costard-cravate, déjà en quête de respectabilité, et suit tout spécialement le destin de Richard Conte, un petit malfrat venu de Chicago et qui fait son chemin auprès du ‘capo’ Broderick Crawford.

Embryonnaire dans son approche de la ‘piovra’, ce film n’en contient pas moins pas mal d’éléments annonçant « LES FRÈRES SICILIENS » et même « LE PARRAIN » avecNY CONF quinze ans d’avance. Ne serait-ce que par ses réunions au sommet de tous les chefs de familles du pays, le personnage de la fille du chef ou même par la présence de Conte qui devait incarner un ‘Don’ dans le film de Coppola.

Excellent scénariste, Russell Rouse filme assez platement, mais dirige fermement ses acteurs. En tête, Conte dans un de ses meilleurs rôles, joue un ‘hitman’ glacial et ambitieux avec une espèce d’élégance décadente. Anne Bancroft est excellente dans le rôle de la fille honteuse cherchant à fuir son milieu et Crawford, bouffi, sanguin, est parfaitement crédible en parrain acculé. En homme de main, l’inimitable Mike Mazurki a beaucoup plus de répliques que d’habitude. Un évènement !

Loin d’être un chef-d’œuvre, « NEW YORK CONFIDENTIAL » n’en demeure pas moins une étape dans la dramatisation de la mafia italienne, au sein du cinéma américain.

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 17:40

DESPERATE (2)« DESPERATE » a tous les atours d’un ‘film noir’ et fut même tourné pendant l’âge d’or du genre, mais au fond, ce n’en est pas réellement un. Pourtant Anthony Mann, avant sa période western, signa quelques fleurons de ce sous-genre du polar pendant les années 40, mais le scénario de celui-ci tient plutôt de l’engrenage et du thriller traditionnel. Le DESPERATE (1)protagoniste n’est pas victime du destin, du moins pas très longtemps. La femme n’a rien de fatale, c'est une gentille épouse enceinte et plutôt un boulet qu’autre chose. Les méchants ne sont que des brutes imbéciles et comble des combles, on a même droit à une ‘happy end’ presque décevante de banalité.

C'est bien réalisé et surtout photographié, avec une belle maestria des clairs obscurs, le rythme est parfaitementDESPERATE soutenu, mais les péripéties semblent artificielles, les réactions des personnages ne sont pas toujours très logiques. Dans le rôle principal du jeune camionneur innocent fuyant la police et les gangsters, Steve Brodie, excellent second rôle, n’est pas très passionnant et manque du fatalisme d’un Mitchum ou de la hargne d’un Lancaster, figures de proue de ce genre de films ces années-là. Face à lui, Raymond Burr avec son visage encore mince et son corps déjà éléphantesque, compose un caïd malsain à souhait comme il savait si bien les incarner avant de devenir le « Mr Propre » des séries TV. À noter que le flic d’abord odieux, puis plus amical est campé par un certain… Jason Robards. Qui n’est autre que le père du futur ‘Cheyenne’ de « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST ».

« DESPERATE » est une série B plutôt bien fichue et produite, qui ne laissera probablement aucun souvenir marquant, hormis peut-être ce mariage tchèque tout à fait incongru en son milieu.

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 08:49

LOI DES ARMESLa seule vraie surprise que réserve « LA LOI DES ARMES » est en fait la présence à son générique de Jeff Bridges. Celui-ci tourne beaucoup, mais s’est toujours montré exigeant et sélectif. Aussi, le retrouver dans une série B « tarantinienne » à jouer les caïds, dans un rôle qu’auraient pu/dû endosser Harvey Keitel ou Christopher Walken, peut-il intriguer.

Le film démarre plutôt bien par l’enlèvement d’un gangster (le ‘Dude’, donc…), ensuite il s’immobilise pendant une bonne heure à l’intérieur d’une fourgonnette où il est retenu sous la menace par un jeune chauffeur affolé. Parallèlement, on suit les négos entre l’associé du caïd et son kidnappeur et les allers et venues dans une épicerie voisine. Composé de longs tunnels dialogués, de clins d’œil inutiles (le jeune héros est vêtu du col roulé bleu-marine de McQueen dans « BULLITT ». So what ?), « LA LOI DES ARMES » connaît un sursaut d’intérêt sur la fin, par la résolution violente de l’imbroglio.

Ce genre de polar à petit budget a connu son apogée il y a dix ans. De nombreux réalisateurs débutants ont cru qu'il suffisait de trouver une situation originale et de faire parler leurs acteurs jusqu'à plus-soif, pour créer l’illusion. Même si on n’est pas fan de Tarantino, force est de reconnaître la cohérence et l’habileté de sa méthode. Les imitateurs ne font la plupart du temps que ramasser ses miettes.

LOI DES ARMES (1)

Alors oui, Bridges est plutôt bien dans un contremploi de salopard impassible et glacial. Noah Wyle, le gentil ‘Carter’ de « URGENCES » étonne un peu en porte-flingue ultra-pro. Mais le jeune Jon Abrahams est complètement invisible et Mädchen Amick joue l’épicière dont le morceau de bravoure est d’ôter sa culotte pour exciter son copain.

À réserver au complétiste méticuleux de la riche filmo de Jeff Bridges, donc.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 06:25

5 VICTIME (1)Fritz Lang est un des très grands noms de l’Histoire du cinéma et on ne va certainement pas revenir là-dessus. Ce qui n’empêche pas qu'il n’a pas toujours signé que des chefs-d’œuvre et qu'il s’est même parfois compromis – surtout dans sa période américaine – dans des 5 VICTIMEœuvrettes anonymes et sans personnalité. C'est le cas de « LA CINQUIÈME VICTIME », un film-charge sur le monde des médias mâtiné de chasse au serial killer à New York.

Le seul véritable intérêt est l’approche scénaristique qui est faite du tueur de femmes, le ‘lipstick killer’, très proche de ce que sera le fameux Étrangleur de Boston. Sorti des séquences purement policières, le film se traîne dans le décor d’un building multimédias façon fifties et tente de passionner avec la course à la promotion entre trois rédacteurs sans foi ni loi. C'est d’une mollesse inexorable, les scènes sont longues et bavardes. La photo extrêmement plate et moche, fait penser aux téléfilms de l’époque. Reste à retrouver quelques5 VICTIME (2) comédiens qu’on aime bien comme Ida Lupino en ‘columnist’ allumeuse en manteau de vison, Vincent Price en « fils de » visqueux et efféminé, Thomas Mitchell en vieux briscard des salles de rédaction (cigare aux lèvres, comme il se doit !). Le transparent Dana Andrews joue le héros, un journaliste-flic porté sur le whisky. À noter que la scène où il provoque délibérément le serial killer à la TV en le traitant de « fils à maman » et grosso-modo d’impuissant, a été très souvent reprise dans les polars des décennies suivantes.

Alors que retenir pour finir sur une note plus positive ? Une bonne course-poursuite dans le métro entre Dana et le tueur, la silhouette affolante de Rhonda Fleming et… c'est à peu près tout.

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 08:31

Quand on pense Vincente Minnelli et mélodrame, on voit immédiatement le CinémaScope et le TechniColor. Pourtant, « LAME DE FOND » est en noir & blanc et en format carré. IlLAME FOND faut dire que c'est le premier mélo de l’icône absolue des cinéphiles français, et qu'il vient d’être édité en DVD zone 2.

Ce qui frappe d’abord dans « LAME DE FOND », ce sont ses nombreuses similitudes dramaturgiques avec « REBECCA » de LAME FOND (1)Daphné du Maurier : la jeune femme ingrate et solitaire qui épouse un mystérieux homme riche, la demeure familiale « hantée » par le passé, la personne disparue dont personne n’ose parler (ici le frère au lieu de la première femme), etc. Si le film démarre bien et s’avère assez intrigant, il est de plus en plus plombé par le jeu irritant et hors-contrôle de Katharine Hepburn. Bien trop âgée pour son rôle (elle avait presque 40 ans), la voix aiguë, le corps osseux, elle surjoue la moindre émotion et rend son héroïneLAME FOND (2) particulièrement exaspérante. Elle n’est pas aidée par Robert Taylor, acteur rigide et peu expressif. Heureusement, et même s’il est très mal casté, Robert Mitchum vient égayer les quelques séquences dans lesquelles il apparaît. Drôle d’idée de l’imaginer en poète musicien hypersensible, mais on est amusé de le découvrir si jeune, si mince et pas encore tout à fait réfugié derrière son cynisme de façade.

« LAME DE FOND » est donc une intéressante tentative de mélange de genres, mais à presque deux heures, il dure beaucoup trop longtemps, évente trop tôt son mystère et sombre hélas, dans le ridicule le plus achevé dans sa dernière partie. À découvrir malgré tout, pour le « complétiste » de Minnelli et le fan curieux de Mitchum.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 08:02

GRIFFE (1)Tout le monde adore Yul Brynner dans le rôle du robot-tueur dans « MONDWEST ». GRIFFESchwarzenegger a même affirmé s’être inspiré de son (non)jeu pour créer son Terminator. En fait, en revoyant ses anciens films, on se rend compte que Brynner a TOUJOURS joué comme un robot ! Et c'est d’autant plus flagrant dans « LA GRIFFE ».

Franklin J. Schaffner étant un bon réalisateur, il n’a pas cherché à affiner l’interprétation de sa vedette, mais l’a auGRIFFE (3) contraire accentuée et s’en est adroitement servi. Car dans ce genre de scénario où un héros est remplacé par un sosie censé lui voler sa vie, il y a généralement un bon et un méchant. Là, c'est plus compliqué : Dan Slater de la CIA est un « son of a bitch » antipathique et déplaisant. Il a abandonné son fils dans une pension suisse où il vient d’être victime d’un accident de ski suspect. Il soupçonne un de ses plus GRIFFE (2)vieux amis qu'il n’hésite pas à cogner, ne décroche pas un sourire de tout le film et a constamment l’air exaspéré. Aussi, quand un espion trafiqué par le bistouri prend-il sa place, on en vient presque à le trouver plus attachant que l’original ! C'est d'ailleurs ce qui le perdra… Quand il déclare « J’aimais mon fils », son ex-collègue sait immédiatement qu'il ne peut s’agir du vrai Slater. Pourquoi ? Parce que Slater – de son propre aveu – n’a jamais aimé rien ni personne de sa vie !

C'est LA bonne idée de ce film vieillot et beaucoup trop touristique, à la construction poussive et mécanique, au dialogue pauvret et aux personnages réduits à l’état de pantins sans âme. Mais pour le fan du Yul, c'est un bonheur sans pareil, puisqu’il en aura deux pour le prix d’un. Hélas, aucun des deux ne change une seule fois d’expression en 1 H 45. On ne peut pas tout avoir.

À noter que sur la jaquette du film récemment sorti chez Warner Archives, Elke Sommer est annoncée comme partenaire féminine de Brynner, alors qu'il s’agit de Britt Ekland… Encore un complot ?

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 07:29

Les histoires d’avocats durs à cuire confrontés à des clients pervers qui les manipulent ne sont pas neuves et ont déjà leurs classiques. On pense bien sûr à « À DOUBLE TRANCHANT », « PEUR PRIMALE » et au sous-estimé « JUSTE CAUSE ».

« LA DÉFENSE LINCOLN » s’inscrit dans ce sous-genre du ‘courtroom drama’, en promettant plus qu'il ne tient à l’arrivée. Alors que ce genre d’histoire tient par ses surprises et coups de théâtre successifs et surtout par son ambiguïté, ce suspense anémié abat trop LINCOLNrapidement ses cartes et s’appuie sur un cast sans épaisseur. Le pâle Matthew McConaughey, s’il évite d’exposer ses abdoms bodybuildés, s’il a les yeux cernés et le cheveu gras, demeure l’acteur superficiel qu'il a toujours été. Même chose pour Ryan Philipe, poupin et transparent en serial killer aussi peu convaincant que possible. Ce face à face étant déjà compromis, on a du mal à se passionner pour l’aventure. Ce n’est pourtant pas nul à proprement parler, c'est même plaisant et confortable comme de vieilles charentaises. On connaît le déroulement à l’avance, on sait comment cela va se terminer, on a déjà vu vingt fois ce couple d’avocats séparé mais toujours amoureux, cette mère richissime prête à tout pour son rejeton dégénéré. Alors on se laisse porter, comme devant un téléfilm en CinémaScope, en pensant à autre chose.

Parmi les points positifs, on pourra noter un casting de second plan assez solide : William H. Macy, arborant une étonnante crinière rousse, joue un enquêteur gay fort sympathique, Frances Fisher, Bob Gunton font honnêtement leur job et Marisa Tomei, toujours délicieuse fait tapisserie.

À sa sortie, la critique a été étonnamment indulgente envers « LA DÉFENSE LINCOLN » (le titre vient du fait que McConaughey a son bureau dans sa voiture, qui se trouve être… une Lincoln), qui sans être catastrophique n’est qu’un avatar proprement manufacturé d’un genre de films qu’on avait l’habitude de voir dans les années 90. Selon l’humeur et l’estime personnelle qu’on peut porter aux deux têtes d’affiche masculines.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 14:11

« BOSTON STREETS » est la v.f. (sic !) de « CE QUI NE TE TUE PAS… », un titre beaucoup plus nietzschéen et prétentieux. La matrice de ce genre de chronique autobiographique est bien sûr « MEAN STREETS » (d’où le titre en v.f. !) et de nombreuses copies plus ou moins passionnantes ont depuis vu le jour, comme le remarquable « LES BOSTON STANGES DE LA NUIT » ou le récent « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS LE QUEENS ».

« BOSTON STREETS » n’apporte rien de nouveau au genre qu'il illustre, hormis une évidente sincérité, une volonté aiguë de rédemption et un positivisme forcené. Côté réalisation, c'est parfois maladroit : l’auteur ne filme pas toujours ses acteurs comme il le devrait, monte beaucoup trop ‘cut’, donnant souvent une sensation de survoler son scénario et de ne pas aller au fond des choses. Il confond rapidité et précipitation. Certains personnages sont filmés de loin ou de dos, au point qu’on a du mal à les identifier au fil de l’histoire. Heureusement, Mark Ruffalo est formidable, comme toujours. Humain, sobre, poignant, il donne une réelle épaisseur à son personnage de ‘loser’ englué dans une vie qui le mène droit dans le mur. Face à lui, Ethan Hawke paraît plus artificiel en petite frappe sans état d’âme et on retrouve avec plaisir Amanda Peet, complètement déglamourisée en épouse accablée mais loyale.

Il ne restera sans doute pas beaucoup de souvenirs de ce « BOSTON STREETS » décousu. Jamais déplaisant et souvent même intéressant, le film laisse sur un sentiment de « déjà vu » (comme disent les anglo-saxons) un peu handicapant. Et l’épilogue, naïf et moralisateur, est franchement décevant. Pas par ce qu'il expose, mais par la manière dont il est amené.

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