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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 05:52

DOMMAGE (1)Premier de la douzaine de films que tournèrent ensemble Sophia Loren et Marcello Mastroianni, « DOMMAGE QUE TU SOIS UNE CANAILLE » ne fait certes pas partie des grands classiques de la comédie italienne, malgré un scénario co-écrit par Suso CecchiDOMMAGE D’Amico. C'est une aimable farce qui confronte un chauffeur de taxi un brin neuneu avec la famille excentrique et hors-la-loi d’une belle voleuse à la tire.

L’histoire tient sur un ticket de métro, les va-et-vient entre le garage de taxis et l'appartement du chef des voleurs, Vittorio De Sica fatiguent rapidement et les engueulades/réconciliations entre les deux vedettes ne passionnent guère, d’autant que Mastroianni surjoue la niaiserie sans beaucoup d’inspiration et se laisse croquer tout cru par ses partenaires. Le vieux maestro De Sica est particulièrement délectable en chapardeur professionnel aux manières de grand seigneur, mais les vraies stars du film – et les DOMMAGE (2)seules raisons de le suivre jusqu'au bout – ce sont les pulls moulants de la Loren. À 21 ans, pas encore sophistiquée et « iconisée » par son passage à Hollywood, l’actrice n’a peut-être jamais aussi appétissante et sensuelle. Sa façon de se tenir, de marcher, ses sourires, sa fausse candeur, son absence évidente de complexes la rendent absolument hypnotisante à regarder évoluer sur l’écran. Elle justifie à elle seule l’existence de ce petit film banal et pas vraiment drôle.

Mais pour ce qui est de son face à face avec Mastroianni, on préfèrera revoir « UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE » où ils étaient tous deux au summum de leur talent.

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 06:41

IMPOSTOR (1)Julien Duvivier a tourné sept films avec Jean Gabin, dont quelques chefs-d’œuvre comme « LA BANDERA », « LA BELLE ÉQUIPE » ou « VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS ». Exilés aux U.S.A. pendant la WW2, les deux hommes y ont pondu « L’IMPOSTEUR » qui n’ajoute rien à leur gloire et n’offre d’intérêt qu’historique. Et encore ! C'est une œuvre de propagande gaulliste à l’usage des yankees, une sorte de « La-France-Occupée-Pour-Les-Nuls », tournée en anglais et en studio.

Le quadragénaire Gabin paraît un peu âgé pour reprendre son rôle habituel de jeune gaillard marqué par le destin, condamné à plus ou moins brève échéance et trouvant laIMPOSTOR rédemption dans le patriotisme. Mais il parle très bien la langue de Shakespeare et ne semble nullement dépaysé dans ce contexte d’Afrique artificielle et pétrie de clichés risibles. Le scénario mou et déstructuré suit les efforts de cet usurpateur opportuniste pour endosser la vie d’un autre, mort au combat. Avec les talents en présence, on se dit qu’avec un peu de chance on aura droit à de grandes scènes, des moments d’émotion, mais non ! C'est trop biaisé, trop déraciné. Voir le sympathique John Qualen camper un paysan normand ou entendre les discours de Pétain ou De Gaulle à la radio… en anglais, décrédibilise toute l’entreprise et finit par faire rire de bon cœur. Petite mention à la scène de procès où l’avocat plaide pour Gabin d’une voix vibrante, surmontant une musique de chœurs religieux, sous le regard embué des officiers soudain touchés par la grâce.

Les ellipses sont mal gérées, l’évolution du protagoniste est cavalièrement traitée et seul le visage marqué et bronzé de Gabin accroche de temps en temps une étincelle d’attention. C'est vraiment un drôle de film, mal fichu et aberrant dans son concept, à voir uniquement pour les cinéphiles curieux de nature et pour les complétistes de Gabin qui parvient à s’en sortir indemne, ce qui n’était vraiment pas vendu d’avance. À noter parmi les seconds rôles, des visages familiers comme Milburn Stone ou Charles McGraw. Qui jouent des militaires bien d’chez nous, évidemment !

 

À NOTER : la v.f. du film, présente sur le DVD est une drôle de chose ! D’abord, Gabin vivant aux U.S.A. n’a pas pu se doubler lui-même, aussi est-il postsynchronisé par Robert Dalban, son co-équipier dans « LE PACHA ». Et il faut mentionner que si tout le monde parle français dans la v.f., les discours de Pétain et De Gaulle à la radio eux, sont restés en anglais ! Bizarre…

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 06:21

Écrit par Stirling Silliphant, réalisé par Elliot Silverstein, « ...AND THE CAT JUMPED OVER THE MOON » est un épisode de la 2ème saison de la série « ROUTE 66 » dont l’ambiance n’est pas sans évoquer le film « LE TEMPS DU CHÂTIMENT », de John Frankenheimer.

Nos deux héros rendent visite à un éducateur de la ‘Hell’s kitchen’ à New York, qui sortit George Maharis de la délinquance. Mais le brave homme relève le défi d’un gang de « sauvageons » et se tue en tombant d’un immeuble. Nos deux amis vont alors tenter de sauver un jeune couple du quartier, harcelé par le chef des loubards, un psychopathe incontrôlable.

ROUTE66 caan

Rapide et bien écrit, le film se focalise surtout sur les acrobaties périlleuses de la bande au-dessus des toits, mais il décrit une réalité (voyous occupant les halls d’immeubles et les cages d’escalier) encore valide aujourd'hui.

Le principal intérêt vient de ses deux jeunes ‘guests’ très marqués par l'Actors Studio et James Dean : Martin Sheen immonde à souhait en leader ricanant à la voix de fausset et aux yeux fous et James Caan (Jimmy, au générique) qui joue son prédécesseur cherchant à se ranger des voitures. Leur affrontement vertigineux à la fin, très honnêtement mis en scène, constitue le morceau de bravoure. 

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 06:14

CHEYENNE acosta‘Cheyenne Bodie’ a pas mal roulé sa bosse, il a même participé à la révolution mexicaine et sauvé la vie de Juarez ! Dans « THE REBELLION », un épisode de la 4ème saison de la série « CHEYENNE », Clint Walker se retrouve embrigadé par un vieil ami, Rodolfo Acosta, un ‘bandido’ devenu général. Mais  celui-ci a gardé ses vieilles habitudes de voleur et se voit remis en question par Joe De Santis, un intellectuel idéaliste qui veut se débarrasser de lui. Déchiré entre les deux, Cheyenne va devoir nager en eaux troubles avant de prendre parti contre son ex-copain.

Truffé d’extraits de longs-métrages bien intégrés (en gros, tous les plans avec de  la figuration !), l’épisode tient bien la route, même s’il est essentiellement constitué de dialogues et paraît un peu cérébral dans le cadre de la série. Mais le cast est excellent, avec outre les acteurs déjà cités, la belle Faith Domergue, John Marley en sergent qui retourne sa veste et Frank DeKova, qui compose un excellent Juarez lugubre et iconique.

Un des intérêts de ces téléfilms est d’offrir à des acteurs de second plan généralement confinés à des quasi-silhouettes au cinéma, des rôles importants. Ainsi, Acosta fait-il ici une prestation pleine d’autorité et de finesse dans un rôle très fouillé.

CHEYENNE acosta (1)

À noter pour l’anecdote, que l’ami Clint Walker porte dans une séquence un « poncho » mexicain, quelques années avant un autre Clint, qui en fera sa marque de fabrique.

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 05:57

Sam Fuller était un grand personnage et un conteur émérite. Quand il relatait sa guerre ou ses aventures cinématographiques, le moindre évènement prenait des allures d’épopée. Comme John Ford, il choisissait systématiquement « d’imprimer la légende ». Ce qui donnait parfois lieu à des raccourcis stupéfiants.

Dans l’excellent ouvrage « IL ÉTAIT UNE FOIS… SAMUEL FULLER » signé Jean Narboni et Noël Simsolo, Fuller avoue avec émotion son admiration pour l’acteur Robert Ryan. Il avait tourné avec lui « LA MAISON DE BAMBOU » et désirait qu'il joue le flic dans son chef-d’œuvre « THE NAKED KISS ». Mais, comme le raconte Fuller, Ryan mourut et il dut prendre quelqu’un d’autre à sa place.

FULLER

Bien sûr, « THE NAKED KISS » fut tourné en 1964 et Ryan décéda… neuf ans plus tard ! Mais quoi ? On ne va pas s'arrêter à de si menus détails. Ce serait mesquin. Qui a vraiment envie de savoir pourquoi Fuller n’a pas choisi l’acteur, finalement ? Là, c'est plus net, plus émouvant, plus logique, mieux… scénarisé. Du vrai Fuller, en somme.

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 06:40

ENFER (1)« L’ENFER EST À LUI » fait aujourd'hui partie des grands classiques du cinéma U.S. tous genres confondus. À quoi le doit-il ? À l’extrême efficacité d’un scénario rentre-dedans ? À la maîtrise technique d’un Raoul Walsh au sommet de son art ? À la fascination inaltérable exercée par les gangsters ? Sûrement. Mais en le revoyant – et c'est un de ces films qu’on peut revoir souvent – la raison de sa popularité apparaît clairement : sa renommée doit tout à James Cagney.ENFER

Une décennie après ses grands succès dans le polar, l’acteur mûri, épaissi, vieilli avant l’âge, offre ici un des portraits de psychopathes les plus saisissants de l’Histoire du cinéma. Fils-à-maman à la lourde hérédité, chef de bande despotique en proie à d’horribles accès de migraines, son ‘Cody Jarrett’ fait franchement peur. Totalement investi, Cagney a des instants de pur génie : sa célèbre crise de folie furieuse au réfectoire du pénitencier quand il apprend la mort de sa mère, ses confidences en gros-plan dans la nuit à son « ami » Edmond O’Brien, sans parler de sa fin mythique dans les flammes de l’enfer. On pourrait citer chaque scène, chaque plan où il apparaît, tant son travail est spectaculaire. Et pourtant, ce monstre on finit par éprouver une sorte de compassion pour lui, probablement proche du syndrome de Stockholm, d'ailleurs ! Et la nature-même du scénario fait qu’on prend malgré soi, son parti. En effet, le seul homme auquel il donne confiance et amitié n’est autre qu’un flic infiltré qui non seulement le trahira, mais l’abattra comme un chien à distance. Ultime paradoxe d’un ‘bad guy’ tellement monstrueux qu'il en devient humain et d’un ‘good guy’ tellement perfide qu'il en devient odieux. C'est cette ambiguïté foncière qui donne son prix au film et le transcende, puisqu’il nous déstabilise dans nos confortables certitudes.

ENFER (2)

Bien sûr, tout n’est pas parfait dans « L’ENFER EST À LUI ». Les séquences où n’apparaît pas Cagney ont tendance à faire retomber le soufflé, en particulier celles avec les flics, platement « techniques » et gravement désuètes. Mais les seconds rôles sont triés sur le volet, surtout Virginia Mayo détestable ‘bad girl’, traîtresse jusqu'à l’os qui ne connaîtra même pas sa juste punition.

Au rythme frénétique de la diction-mitraillette de Jimmy Cagney, au son crispant de son rire dément, « L’ENFER EST À LUI » est un très grand film sur la folie, la solitude, l’aliénation et la trahison, à revoir jusqu'à plus soif.

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 05:46

Le pitch de départ de « KATE & LEOPOLD » n’a rien d’inédit et a même été jadis très bien développé dans « C'ÉTAIT DEMAIN » ou « QUELQUE PART DANS LE TEMPS ». Une rencontre improbable entre un duc anglais du 19ème siècle et une ‘wonder woman’ de la pub des années 2000 ? On n’a rien contre. Encore faut-il qu'elle soit signifiante, cette rencontre,KATE qu'elle émeuve, qu'elle fasse rire. Qu'elle raconte quelque chose, autrement dit. La signature de l’éclectique James Mangold rend plutôt optimiste, mais à l’impossible, nul n’est tenu. Ce n’est au bout du compte qu’une bête « comédie romantique » (entre guillemets) qui survole son sujet, évite soigneusement tout ce qui aurait pu donner lieu à de bonnes scènes et sert la soupe à son duo de vedettes mal assorti.

Si Hugh Jackman se sort étonnamment bien de son personnage de noble élégant et courtois, c'est sa partenaire Meg Ryan qui plombe définitivement le film. Alors que le scénario explore le thème de la faille temporelle, c'est elle qui semble échappée des années 80 pour se retrouver dans un monde qui a évolué sans elle. Jadis vive et pétillante, l’actrice force son jeu, s’agite et piaille comme on exécute une vieille routine, mais Kate & Leopold ne sont pas Sally & Harry, hélas !

Le film se traîne de scènes à faire en clichés, les « montages » romantiques sont exaspérants de niaiserie et la fin est tellement téléphonée qu’on peut s’endormir devant sans rien manquer.

Bref, pour se rappeler que Mangold a du talent, revoyons « HEAVY », « COP LAND » ou même « 3 :10 POUR YUMA » et oublions ce « KATE & LEOPOLD ».

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 06:08

COMMISSAIRE (1)Au travers d’une enquête criminelle traditionnelle impliquant des notables, des politiciens, « LE COMMISSAIRE » est surtout le portrait doux-amer d’un petit flic ambitieux, dont le principal intérêt – et pas des moindres – est d’être incarné par Alberto Sordi.

Besogneux, imbu de lui-même, sentencieux et pétri d’assurance, le « commissaire » n’en est pas moins doté d’un certain flair et d’une intégrité à toute épreuve. Mais cette foncièreCOMMISSAIRE honnêteté confine à la naïveté, quand il se confronte à une corruption tellement profonde et généralisée, qu’on peine à en voir le fond. Avec sa bonne tête bovine, sa coiffure insensée, ses gros sourcils, Sordi s’est fait une tête extraordinaire. S’il commence le film en personnage de pure comédie, le propos se transforme peu à peu en la « tragédie d’un homme ridicule » (pour paraphraser un autre classique italien) et le bon gros aux belles chaussures vernies finira en SDF indigent, pour avoir été jusqu'au bout de lui-même : il sacrifie sa carrière dans la police pour innocenter un homme qu'il méprise. Mais nous sommes chez Comencini et dans un scénario signé Age-Scarpelli, aussi l’héroïsme n’est-il pas vraiment de mise. La fin verra notre ex-commissaire devenu un homme-sandwich, toujours aussi arrogant et auto-satisfait.

Entre polar et étude de caractère, satire politique et comédie, « LE COMMISSAIRE » est une œuvre délectable et parfaitement rythmée, dont le moindre rôle est idéalement casté, à commencer par Franca Tamantini, jouant la fiancée de Sordi. Quand son père, médusé par la vision de ce futur et minable gendre demande à sa fille si elle l’aime vraiment, celle-ci répond : « Bien sûr, papa ! ». Et puis ajoute lucidement : « J'ai trente ans ». Tout le cinéma italien qu’on aime – drôle, cruel, pathétique – en deux répliques !

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 06:00

WYATT (1)« WYATT EARP BECOMES A MARSHALL » est le pilote de la série à succès « THE LIFE AND LEGEND OF WYATT EARP », une des innombrables sagas westerniennes à avoir investi la TV américaine dans les années 50.

S’inspirant lointainement des aventures du célèbre marshall, les scénarios évoquent les ‘dime novels’ qui ont bâti la légende des pistoleros du vieil Ouest. Dans ce film de 26 minutes réalisé par Lewis Foster, un jeune Wyatt de 24 ans est convoqué par un vieux shérif pour l’aider à faire régner l’ordre dans sa ville sous le joug d’une bande de cowboys et de joueurs. D’abord réticent, Earp voit mourir son ami et accroche son étoile à sa chemise.

WYATT

Simple et direct, l’épisode présente Bat Masterson comme un jeune ‘sidekick’ tête brûlée et montre les notables de la ville – maire, juge, commerçant – comme des corrompus ou des pleutres. Dans le rôle-titre, Hugh O’Brian grimace pas mal et prend des poses, incarnant Earp comme un tireur d’élite calme et réticent à tuer. Mais étant encore dans ce film un simple chasseur de bisons récemment promu ‘lawman’, il n’a pas encore tous les attributs du célèbre héros qu’on connaît sous les traits d’Henry Fonda, James Garner, Kurt Russell ou Kevin Costner. Autour de lui, on reconnaît quelques têtes connues comme Denver Pyle en méchant de service et Dabbs Greer en adjoint ripou.

À suivre, donc…

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 06:44

« WWW » tient aujourd'hui à rétablir une vérité. Charles Bronson a souvent été qualifié de ‘macho’. Or rien n’est plus faux ! S’il a passé une bonne partie de sa carrière à menacer des gens avec une arme ou à leur tirer carrément dessus, il n’a jamais fait aucune discrimination de sexe.

CB GIRLS

Il a pointé son arme sur Susan Cabot dans « MITRAILLETTE KELLY », voulait tuer sa femme au fusil dans « HAVE GUN – WILL TRAVEL », braque son Lüger sur Marlène Jobert dans « LE PASSAGER DE LA PLUIE », vise Jill Ireland dans « CITÉ DE LA VIOLENCE » (bon là, il va jusqu'à la tuer, mais c'est une exception !), braque son six-coups au lit sur Capucine dans « SOLEIL ROUGE » et menace fréquemment Lee Remick de mort dans « UN ESPION DE TROP ». Pour l’égalité des sexes, le Charley…

CB GIRLS (1)

CB GIRLS (2)

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