Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 18:59

Remise en actualité d'un post paru le 12 février 2012, pour l'album des aventures de Tex Willer, en hommage à Joe Kubert qui vient de disparaître.

 

Tous les héros dessinés par Joe Kubert ont un air de famille prononcé : qu'il s’agisse du sergent Rock, de Tarzan, de Conan ou de Tex Willer, ils ont l’œil noir, les joues creuses, le corps longiligne et légèrement voûté, la moue dégoûtée et la rage au cœur.

Dans « LE CAVALIER SOLITAIRE », album n°15 de « l’Édition Prestige » des aventuresTEX de « TEX » sorti récemment chez Clair de Lune, le ranger est – comme le titre l’indique – tout seul, débarrassé de ses ‘sidekicks’ habituels et transformé sous le pinceau de Kubert en un vengeur désincarné et implacable, qui se prend quelques solides raclées au cours de sa vengeance.

Le scénario de Claudio Nizzi commence comme « NEVADA SMITH », se poursuit sur le schéma de « PENDEZ-LES HAUT ET COURT » et fait même un petit détour narratif du côté des « CAVALIERS DE L'ENFER ». On est donc en terrain familier et l’histoire se suit avec plaisir.

Mais l’album sera vraiment un régal pour le fan de Joe Kubert. On a droit à un portrait, à une interview (on se croirait dans des suppléments d’un DVD !) et surtout, bien sûr, à des dizaines de pages signées de son trait vigoureux. Les séquences de fusillades ou de bagarres sont d’une virtuosité inouïe, sa façon de complètement gommer les décors pour rehausser un moment dramatique est inimitable et ce western prend des allures de trip tourmenté à la noirceur infinie.

L'immense dessinateur vient de nous quitter à l'âge de 86 ans. R.I.P. 

Partager cet article
Repost0
13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 18:02

MOREAULa première adaptation du roman de H.G. Wells est encore dans toutes les mémoires et provoque toujours autant de malaise et de questionnement. Aussi était-il déjà peu nécessaire d’en tirer un remake en 1977 avec Burt Lancaster succédant à Charles Laughton. Un remake plutôt scolaire, trop lisse pour inquiéter vraiment. Aussi quand fut annoncé 20MOREAU (1) ans plus tard, un second remake de « L’ÎLE DU DR. MOREAU », personne ne s’attendait à une révélation. Avec raison, hélas.

On sait que la gestation fut pénible, que John Frankenheimer remplaça le réalisateur original au pied-levé, que Val Kilmer s’attira les foudres des producteurs et que le tournage fut un enfer. Parfois de l’enfer sortent de grandes choses. Ce n’est certes pas le cas ici ! Après vingt minutes pas déplaisantes, le film part complètement en vrille avec l’apparition de Brando : enduit de crème solaire, vêtu d‘une robe blanche dissimulant plus ou moins un impressionnant embonpoint, l’acteur mythique des années 50 n’est plus que l’ombre de lui-même. En totale roue-libre, il s’amuse comme un petit fou, glousse, pérore d’une voix de canard, porte des chapeaux en pots-de-fleurs sur la tête, se promène partout avec un « mini-moi » et fait rigoureusement n'importe quoi. Ça pourrait être fascinant, ce n’est que pathétique et le film n’y survit pas. D’autant que Kilmer fait exactement la même chose et va d'ailleurs même jusqu'à faire une imitation – réussie – du monstre sacré.

Brando n’apparaît qu’une demi-heure dans ce remake, juste le temps de le torpiller définitivement. Comme il avait pastiché son propre Don Corleone dans « PREMIERS PAS DANS LA MAFIA », Brando semble donner ici une version clownesque du ‘Colonel Kurtz’, déjà lui-même à l’extrême limite de l’autoparodie. Ça devient vertigineux !

Et ce n’est pas le pauvre David Thewlis qui risque de sauver les meubles. Mal casté en naufragé, il erre de scène en scène, l’air perdu et hagard, essentiellement spectateur des MOREAU (2)délires de ses partenaires. Ron Perlman, Temeura Morrison et Mark Dacascos sont totalement méconnaissables en animaux à deux pattes.

Le scénario – ou ce qu'il en reste – est décousu, confus dans son message, les points de vue trop nombreux. Ainsi à mi-film l’homme-hyène devient-il subitement une sorte de Spartacus des humanimaux, avant de se transformer en tyran sanguinaire. À ce stade, on ne sait plus très bien ce qu’on est en train de visionner et on attend sagement le mot « fin ». Et comme maquillages et F/X sont étonnamment peu convaincants, il ne reste rien ou presque de cette bouillie sur pellicule, que tout admirateur de Brando s’empressera d’oublier au plus vite.

Un ‘director’s cut’ vient de sortir en DVD. Les changements ne sont vraiment pas probants !

Partager cet article
Repost0
13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 09:01

Nous apprenons la mort de l’acteur américain Al Freeman, Jr. à l’âge de 78 ans. 

FREEMAN JR

Il perça dans les années 60, en jouant un militant du mouvement noir dans « BLACK LIKE ME », un marin dans « ENSIGN PULVER », un flic dans « LE DÉTECTIVE », un soldat dans « UN CHÂTEAU EN ENFER ». On le revoit plus récemment en mentor de « MALCOLM X ». R.I.P.

Partager cet article
Repost0
13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 08:17

NUITS BLANCHES (2)Luchino Visconti adaptant une nouvelle de Dostoïevski, cela peut intriguer mais aussi inquiéter : sorti des intouchables merveilles que sont « ROCCO ET SES FRÈRES » et « LE GUÉPARD », le cinéma viscontien (puisque c'est devenu un adjectif) a souvent tendance à être esthétisant, solennel et pour NUITS BLANCHES (1)tout dire, volontiers ennuyeux. Qu’en est-il de « NUITS BLANCHES » ? Il réunit en fait, tous les défauts et les qualités du ‘maestro’.

Si le scénario poétique et onirique, étire au-delà du raisonnable, une trame extrêmement ténue, les choix visuels sont époustouflants : des décors en studio fascinants, à la photo noir & blanc magique de Giuseppe Rotunno, c'est un enchantement pour l’œil. Hélas, plus on avance dans le film, plus on a le sentiment d’assister passivement à une expo photos sur papier glacé. Chaque plan, chaque composition est sublime, les noirs sont intenses, les contre-jours évocateurs, mais l’inertie guette à chaque détour de séquence à cause d’une dramaturgie répétitive, d’un dialogue trop abondant qui finit par tuer la rêverie dans l’œuf.

Maria Schell doit choisir entre un amant fantasmé, sublimé par le souvenir (joué par un Jean Marais bizarrement maquillé, comme échappé du musée Grévin) et un jeune homme fraîchement débarqué enNUITS BLANCHES ville, qui serait un confident idéal, mais qui tombe fou amoureux d'elle. Que choisira-t-elle ? Le rêve ou la (tristounette) réalité ? Le romanesque ou la médiocrité quotidienne ? Étrangement dirigée – et probablement un peu trop âgée pour son rôle qu'on imagine à peine sortie de l'adolescence – l’actrice joue mécaniquement, entre rire et larmes sans susciter beaucoup d’empathie. Face à elle, Marcello Mastroianni a peu à faire. Il a heureusement une étonnante scène de bal, où il se ridiculise en dansant de façon grotesque, qui apporte un peu de vie et de pathétique drôlerie au film tout entier.

Pour le travail du signore Rotunno donc, pour la musique de Nino Rota, et – malgré tout – pour le radieux sourire de Maria Schell, on pourra s’attarder un instant sur « NUITS BLANCHES ». En prenant son mal en patience…

Partager cet article
Repost0
13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 06:35

On ne présente plus Alfred Hitchcock, le seul réalisateur au monde dont le visage soit aussi connu que celui des stars qu'il a filmées. Des ouvrages lui sont consacrés chaque année, un film va bientôt sortir avec Anthony Hopkins dans son rôle, une pièce de théâtre l’a récemment mis en vedette.

Sans compter qu’incessamment, vont sortir ses plus grands films remastérisés en Blu-ray. Difficile d’être plus d’actualité, surtout si on est mort depuis plus de 30 ans !

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 113 ans. Happy birthday, ‘Hitch’.

HITCH

Partager cet article
Repost0
12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 17:25

PENITENT (2)Bien sûr, côté production « THE PENITENT MAN » se situerait plutôt au niveau du court-métrage, à l’extrême limite de l’amateurisme éclairé. Mais pour qui se passionne pour lesPENITENT (1) récits de SF sur le paradoxe temporel, c'est presque aussi fascinant que « TERMINATOR », « THE BUTTERFLY EFFECT » ou « L’ARMÉE DES 12 SINGES ».

L’essentiel du film est en fait une séance de psy : un long face à face entre un jeune thérapeute et un mystérieux vieil homme. Celui-ci affirme venir du futur et être responsable de la destruction de l’Humanité à cause d’une découverte qu'il a faite, concernant les voyages dans l’espace-temps. D’abord incrédule, le jeune homme va entrer dans le délire de son patient et commencer à croire ce qu'il raconte. En dévoiler davantage serait dommageable, en espérant qu’un jour, ce film sortira en France.

C'est – par essence – extrêmement bavard, mais la plupart de ce qui se dit est passionnant et même souvent intellectuellement stimulant. Tout le monde a eu un jour ou l’autre un échange sur le thème de « Et si on avait le pouvoir de remonter dans le temps et de tuer Hitler au berceau ? ». « THE PENITENT MAN » développe la question de façon inattendue, culottée et personnelle.

Il faut fermer les yeux sur une image HD pas toujours très jolie, sur des décors minimalistes et une BO pas toujours bien gérée, mais on est largement compensé par la PENITENTprésence de Lance Henriksen. Il apparaît ici sans aucun artifice : le visage buriné, le cheveu blanc dégarni, soudainement vieilli et émouvant. C'est un plaisir de le voir parler en gros-plan pendant de longues minutes, de cette voix inimitable, lui qu’on a si souvent vu dans des rôles secondaires ou indignes de lui. Traité en star, il habite ce film de sa personnalité sombre et tourmentée et l’enrichit de son aura de mystère.

Un film complètement méconnu, handicapé par un budget microscopique, mais qui mérite d’être vu et commenté.

Partager cet article
Repost0
12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 05:39

Samuel Fuller avait survécu à la WW2 et celle-ci hante toute son œuvre. Auteur-réalisateur dynamique, pressé, foutraque, efficace, hâbleur, il a signé des films de guerre, des westerns, des polars. Il est responsable d’un ou deux chefs-d’œuvre comme « NAKED KISS » ou « THE BIG RED ONE », d’un pamphlet troublant comme « DRESSÉ POUR TUER ».

C'était un grand bonhomme du 20ème siècle et aujourd'hui, il aurait fêté ses 100 ans tout ronds ! Happy birthday, Sam.

FULLER

Partager cet article
Repost0
12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 00:00

Inspiré d’une nouvelle de E.L. Doctorow, « JOLENE » fait penser par sa structure, à ces films à sketches italiens comme « 7 FOIS FEMME » ou « LES SORCIÈRES » qui offraient dans un même film, des personnages différents à une comédienne. Ici, l’héroïne est toujours la même, JOLENEmais son périple à travers l’Amérique profonde, la fait passer par tous les milieux et toutes les métamorphoses. Impossible d'ailleurs, de ne pas penser au destin d’une certaine Norma Jean Baker, en voyant évoluer cette ‘Jolene’.

Sur deux heures, le voyage peut paraître un peu longuet et l’épisode du rocker-tatoueur aurait pu (dû !) être allégé, mais le film est porté à bout de bras par l’extraordinaire Jessica Chastain dans son premier grand rôle. Alors qu’on l’avait crue littéralement tombée du ciel dans « TREE OF LIFE », la comédienne avait déjà fait ses armes avec ce personnage qui représente un vrai défi. À trente ans, Jessica Chastain commence l’histoire de cette Jolene à… 15 ans. Et elle est parfaitement crédible. Lumineuse, sensuelle, naïve et rouée en même temps, futée et idiote, Jolene est un personnage complet, qui passe sans arrêt de la misère la plus crasse à l’opulence la plus totale, avec pour seule arme sa sexualité et le pouvoir qu'elle a sur les hommes. Et même les femmes, en fait !

Elle passe de bras en bras, d’un « sketch » à l’autre : Frances Fisher est formidable en « matonne » lesbienne, Chazz Palminteri semble sorti d’un vieux film du ‘Rat Pack’ en mafioso de l’ancien temps, Michael Vartan est excellent en héritier apparemment lisse et aimable, mais en fait complètement ravagé et dangereux. On voit aussi Denise Richards ou Theresa Russell dans des petits rôles.

« JOLENE » se laisse regarder sans déplaisir, essentiellement grâce à la performance de Jessica Chastain, qui compose sans effort apparent un personnage d’une rare complexité, dont on devine à la fin, qu'elle va bientôt grossir les rangs de ces starlettes vieillies avant l’âge, jetées sur le pavé d’Hollywood Boulevard, pleines de rêves impossibles.

Partager cet article
Repost0
11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 18:07

LINCOLN (2)Comme son titre l’indique, « THE DAY LINCOLN WAS SHOT » se focalise sur le jour qui précéda l’assassinat d’Abraham Lincoln, alors qu'il assistait à une représentation théâtrale. Et ce choix narratif s’avère excellent. Au lieu de survoler hâtivement la vie et l’œuvre duLINCOLN (1) grand homme, ce téléfilm le montre aux dernières heures de sa vie et parvient à créer un vrai suspense, alors que tout le monde connaît l’issue de l’histoire.

Suivant en parallèle la vie politique et domestique du président au quotidien et celle de son assassin, l'acteur John Booth, le scénario les rapproche à la fois psychologiquement et LINCOLN (3)géographiquement, jusqu'à la « brève rencontre » qui culminera par une balle dans la tête. Impossible de ne pas penser à d’autres assassinats de présidents plus récents, ni même aux attentats du 11 septembre, quand les complices organisent des attaques simultanées. Pourtant le film date de 1998 et ne faisait que relater des évènements historiques. Cela donne rétrospectivement le sentiment d’une boucle infernale, toujours renouvelée.

Bien fait, parfaitement rythmé, « THE DAY LINCOLN WAS SHOT » présente Booth non pas comme un monstre fanatique, mais comme un narcisse exalté, toujours en représentation, incapable de s’adapter à ce nouveau monde qui s’annonce à la fin de la guerre. Rob Morrow en donne une interprétation nuancée, jamais d’un seul bloc. Mais la vraie attraction, c'est Lance Henriksen, qui compose un Lincoln d’une exceptionnelle minutie : à la fois « Grand LINCOLNHomme », silhouette iconique, mais aussi homme simple, modeste, attentif aux autres, il donne vie à une personnalité trop figée dans l’Histoire. Refusant le ‘bigger than life’, Henriksen donne probablement la plus juste et la plus touchante incarnation de ‘Honest Abe’ qui soit donné de voir à l’écran. Sa relation avec sa femme, magnifiquement jouée par Donna Murphy, est d’une étonnante véracité. Tous les seconds rôles, jusqu'au plus effacé, sont parfaitement à leur place.

Leçon d’Histoire nullement ennuyeuse ou didactique, portrait en creux d’un héros indéboulonnable, reconstitution heure par heure d’un complot qui secoua le monde entier, ce téléfilm est assez exemplaire dans son genre et mériterait d’être édité en zone 2.

Partager cet article
Repost0
11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 08:59

RONDE AUBE (2)L’éclectique filmographie de Douglas Sirk est surtout connue aujourd'hui pour ses mélodrames flamboyants en TechniColor, où se mêlaient sentimentalisme, lyrisme et kitsch à doses plus ou moins égales. « LA RONDE DE L’AUBE » est le dernier film que le RONDE AUBE (1)réalisateur tourna avec son acteur-fétiche Rock Hudson et aussi un des plus atypiques.

Tiré de l’œuvre de William Faulkner, « LES ANGES FLÉTRIS » (pour reprendre le titre original beaucoup plus adéquat) est une plongée névrotique dans le vieux Sud. Pendant un carnaval à New Orleans dans lesRONDE AUBE (3) années 30, un journaliste alcoolique se passionne pour une famille d’acrobates aériens itinérants sur lesquels il veut écrire un papier. Le pilote est un ancien as de la WW1, un has-been mort intérieurement, uniquement mû par sa passion morbide de la voltige. Sa femme parachutiste meurt elle aussi à petit feu de n’être pas aimée, son mécano est amoureux fou de l’épouse de son idole et le petit garçon qui les suit partout, ne sait pas exactement qui est son géniteur. Beau cocon dysfonctionnel, dans lequel s’immisce le journaleux, au risque de tout faire exploser.

Porté par un noir & blanc glorieux d’Irving Glassberg, par une mise en scène fluide et sensuelle, le film envoûte durablement. On y ressent des échos de Tennessee Williams, d’Elia Kazan, un parfum de décrépitude, de désespérance, de mort imminente. Et de cauchemar aussi, puisque ces personnages ne semblent pas réels. On pourrait penser qu'ils ont été créés par l’esprit embrumé du journaliste-écrivain, qui chercherait à pénétrer sa propre littérature.

Hudson est très étonnant dans ce personnage passif, aux motivations malsaines. Empâté, suant et mal rasé, il n’a plus rien du jeune premier ripoliné de ses autres films avec Sirk. RONDE AUBECelui-ci a reconstitué le casting d’un autre de ses chefs-d’œuvre « ÉCRIT SUR DU VENT » : Robert Stack a rarement été mieux utilisé qu’en pilote obsessionnel et odieux, prêt à prostituer sa propre femme pour pouvoir voler encore une fois. Dorothy Malone est parfaitement castée elle aussi, avec sa silhouette de pin-up et son visage vieilli avant l’âge, marqué par l’amertume et l’échec. Jack Carson a un très beau rôle de mécano malmené, laissé-pour-compte, soumis.

Même s’il semble parfois un peu trop bavard, même s’il paraît longuet après l’accident fatal et même si la conclusion n’est guère satisfaisante, « LA RONDE DE L’AUBE » est une œuvre accomplie, unique en son genre, absolument hypnotique.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog du West (l'Ouest, le vrai !)
  • : News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
  • Contact

Recherche

Catégories

Liens