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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 20:50

FUGITIF one got away« THE ONE THAT GOT AWAY » est un des derniers épisodes de la mythique série « LE FUGITIF » tourné en 1967 par Leo Penn, le père de Sean.FUGITIF one got away (1)

Charles Bronson est donc le seul acteur à avoir été dirigé par le père ET le fils. Car il est la ‘guest’ de ce suspense de 52 minutes, un huis clos dans un bateau de plaisance. Richard Kimble (David Janssen) n’a pas de bol. À l’instar de Chuck Connors qui passait son temps à croiser des gens qui avaient perdu un membre de leur famille à cause de lui dans « LE PROSCRIT », Kimble a le chic pour se fourrer dans les pires ennuis. Ainsi, quand il se fait passer pour un mousse, il tombe en pleine enquête du FBI ! La femme d’un escroc disparu (Anne Francis qui nous a quittés récemment) loue un yacht pour une croisière. Soupçonnant qu'elle va retrouver l’époux envolé, le « Bureau » envoie un de ses hommes (Bronson) qui se fait passer pour le capitaine. En chemin évidemment, il découvrira l’identité de Kimble. Pas de bol, vraiment !

FUGITIF one got away (2)

Bronson qui présente la même apparence capillaire que dans « 12 SALOPARDS », est plutôt inhabituel dans ce personnage de flic indélicat et lourdement dragueur. Brûlé lors d’un incendie à bord, il est soigné par Kimble mais tentera tout de même de l’arrêter. Malgré les cloques et les bandages, Bronson affiche les biceps des grands jours et traverse le film avec décontraction et arrogance. Ce n’est pas un rôle particulièrement attachant, même si un soupçon d’empathie passe de temps en temps dans son regard. Et c'est un plaisir de le voir échanger des répliques avec l’irremplaçable Janssen et Anne Francis, tout à fait ravissante en maillot de bain comme elle le fut en minijupe dans « PLANÈTE INTERDITE ». À noter aussi la présence de Rico Alaniz, qui fut un des peones dans « LES 7 MERCENAIRES ».

 

À NOTER : l’épisode qui s’intitule « CELUI QUI A PRIS LE LARGE » en v.o. a été retitré « CROISIÈRE MOUVEMENTÉE » lors de sa diffusion en France.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 19:18

BIG HOUSE (1)« BIG HOUSE, U.S.A. » est un film de série B tournant autour du kidnapping d’un petit garçon asthmatique qui meurt accidentellement. Le maître-chanteur a le temps de planquer la rançon avant d’être envoyé en prison. Là, ses compagnons de cellule le… kidnappent àBIG HOUSE (2) son tour, pour s’évader et retrouver l’argent.

Un sujet pas plus bête qu’un autre, avec quelques bonnes idées, mais dont le scénario est beaucoup trop linéaire pour passionner vraiment. Peut-être une construction en flash-back aurait-elle ajouté un peu de tension ? Tel quel, l’arrivée au BIG HOUSE2pénitencier de Ralph Meeker arrive très tard et l’enquête du FBI n’est guère palpitante. À l’époque, peut-être…

Outre une photo noir & blanc très « documentaire » et une violence assez âpre pour un film de 1955, le film vaut surtout pour la brochette de ‘trognes’ qui squattent le casting : outre Meeker jouant le « Iceman », un escroc froid et antipathique dans la lignée de son Mike Hammer dans « EN QUATRI­ÈME VITESSE » tourné la même année, on reconnaît Broderick Crawford en caïd de la prison aussi bien éduqué qu'il est pleutre. Lon Chaney, Jr. et William Talman jouent ses sbires moyennement intelligents. Et la surprise du chef, c'est Charles Bronson. En jeune taulard musculeux, il n’apparaît QUE torse-nu ! Le budget costumes a dû être extrêmement avantageux pour la production. Qu'il soit en cellule, aux machines ou sous l’eau, il expose ses biceps hypertrophiés avec un plaisir mal dissimulé. À peine si on le BIG HOUSEreconnaît quand il enfile une veste pour la promenade dans la cour du pénitencier. D'ailleurs, le premier plan où il apparaît le montre en train de lire une revue intitulée… « MUSCLES » !

C'est un petit rôle sans intérêt qui disparaît de façon assez horrible : alors qu'il vient de sauver Crawford de la noyade, celui-ci ordonne qu'il soit tué à coups de marteau pendant son sommeil et brûlé au chalumeau pour le rendre méconnaissable.

« BIG HOUSE, U.S.A. » est trop simpliste et peu élaboré pour devenir un classique du ‘film noir’ et certains raccourcis de scénario concernant l’enquête policière sont extrêmement grossiers. Mais cela se laisse regarder, beaucoup par nostalgie, un peu pour les acteurs et aussi parce que le gosse kidnappé – insupportable petit cabotin hollywoodien – est rapidement éliminé et sans prendre de gants. Les auteurs devaient être de l’avis de W.C. Fields concernant les enfants à l’écran !

BIG HOUSE (3)

 

À NOTER : le film est inédit en France, mais il sortit en Belgique sous le titre « LE PACTE DES TUEURS ». Il vient d’être édité aux États-Unis dans la collection « MGM LIMITED EDITION », en DVD-R.

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 16:32

LAST ROUND (1)La série « ONE STEP BEYOND » fut une concurrente un peu ‘cheap’ et moins prestigieuse à « TWILIGHT ZONE ». Ses auteurs et ‘guest stars’ furent moins célèbres et elle n’a pas connu la même pérennité.

« THE LAST ROUND » est un plutôt bon épisode, dont l’invité est Charles Bronson. Tourné dans deux décors : un vestiaire et une salle de boxe, ce film de 26 minutes confronte un boxeur U.S. exilé à Londres pendant la WW2 et le fantôme d’un champion mort sur le ring : seul souci, quiconque voit le spectre meurt aussitôt après en combattant ! Bronson aperçoit ‘Paddy’ juste avant un match, mais apprend qu'il s’agit d’une supercherie destinée à le démoraliser. Par contre, une fois sur le ring, il le voit à nouveau. Et cette fois, c'est le vrai ! La preuve : une bombe allemande vient faire exploser la salle quelques secondes après.

Cette petite histoire à chute sans surprise, vaut pour l’interprétation de Bronson dans le rôle de ‘Yank’ Dawson. Ex-marin, il devrait cesser de boxer à cause d’une vilaine blessure à la tête et aussi de son âge avancé. Mais Yank rêve de gagner assez d’argent pour ouvrir un pub et il ne connaît que ce moyen. L’essentiel du rôle de Bronson est un dialogue avec son manager qui lui conseille de raccrocher les gants avant qu'il ne soit trop tard. À 39 ans, c'est le premier rôle de Bronson faisant allusion à son âge. En pleine forme physique, l’acteur assure la séquence de combat en vrai « pro » et se montre même assez touchant.

« THE LAST ROUND » est trouvable en zone 1 dans diverses éditions et compilations, mais hélas dans des transferts affreux.

LAST ROUND

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 11:05

SADIE THOMPSON (2)« LA BELLE DU PACIFIQUE » est une adaptation de Somerset Maugham dont l’œuvre « RAIN » avait déjà donné lieu au film muet « SADIE THOMPSON », réalisé par Raoul Walsh en 1928. Prévu comme un « véhicule » pour Jane Russell, cette version futSADIE THOMPSON finalement interprétée par Rita Hayworth et réalisée par l’Allemand Curtis Bernhardt. Le 3-D étant en pleine vogue depuis un an, le film fut tourné en relief et en grande partie en extérieurs à Hawaii.

C'est un mélodrame extrêmement daté qui confronte une chanteuse délurée en escale sur une petite île du Pacifique à un homme d’église rigide, dont l’intolérance dissimule en fait une attirance morbide pour la jeune femme qu'il finira par violer. C'est José Ferrer qui interprète l’hypocrite que son péché poussera au suicide.

« LA BELLE DU PACIFIQUE » est bruyant, surjoué, le scénario tente artificiellement de donner des airs de comédie à un sujet qui ne prête pas à rire. Et au bout du compte, la seule raison valable d’y jeter un coup d’œil sera le numéro extraverti de « Gilda », d’une rare sensualité et ses passages chantés d’une belle énergie.

Parmi les seconds rôles, un jeune Charles Bronson joue un ‘marines’ en garnison sur cette île paradisiaque, où il passe ses journées à glander avec son sergent (Aldo Ray) et deux copains. Une casquette vissée sur le crâne, l’air joyeusement égrillard, Bronson visiblement pas dirigé en fait des tonnes, grimace, parle fort et gesticule, sans parvenir à vraiment exister. Il ne bénéficie d’aucun gros plan, d’aucune séquence marquante et disparaît au milieu du film sans crier gare.

À voir donc éventuellement pour la beauté des paysages, un TechniColor rutilant et surtout pour Rita Hayworth qui parvient à laisser filtrer des nuances de pathétique et de détresse dans un personnage que les auteurs ont choisi de ne traiter qu’en surface.

SADIE THOMPSON (1)

 

À NOTER : édité en France il y a quelques années, le film est récemment ressorti en zone 1 dans un coffret consacré à Rita comprenant « LA REINE DE BROADWAY », « TONIGHT AND EVERY NIGHT », « GILDA » (évidemment !) et « SALOMÉ ».

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 12:32

HOUSE WAX (1)« L'HOMME AU MASQUE DE CIRE » est un remake du « MYSTÈRE DU MUSÉE DE CIRE » de Michael Curtiz et engendra lui-même plusieurs resucées au fil des décennies.

Conçu pour le 3-D alors balbutiant, c'est un très agréable film d’horreur à l’ancienne, coloré et bien rythmé, qu’on revoit aujourd'hui comme on feuillète de vieux albums de BD cornés. Malgré ses personnages simplistes et ses effets « relief » un peu ridicules (surtout à plat !), « L'HOMME AU MASQUE DE CIRE » contient quelques moments réellement horrifiques comme la révélation du visage hideux de Vincent Price, réduit par le feu à l’état de masse blanchâtre et gélatineuse. Toute la fin au musée, où l’héroïne est attachée nue tandis que la cire brûlante s'apprête à la transformer en statue, est un petit bijou de kitsch et d’efficacité.

HOUSE WAX (2)

Signé André de Toth (un borgne qui ne put donc jamais voir le résultat de son travail en relief !), le film marque les débuts de Price dans un genre qu'il hanta pendant des années, alors que rien ne l'y prédestinait. De l’esthète maniéré du début, il se mue en vengeur haineux, sorte de mélange de Jack l’Éventreur et du futur « DARKMAN » de Sam Raimi. Et de sculpteur, il devient tout naturellement récupérateur de cadavres, utilisant ses victimes comme œuvres d’art.

À ses côtés, la ravissante Phyllis Kirk en ‘scream queen’ et sosie de Marie-Antoinette, le futur incorruptible Paul Picerni et le quasi-débutant Charles Bronson (alors Buchinsky), inoubliable dans un petit rôle de sculpteur sourd-muet au physique de gorille qui s’exprime par grognements. Les manches retroussées sur des biceps sous-tension, les traits enlaidis par un maquillage charbonneux, Bronson apparaît dans plusieurs séquences restées dans les annales, comme celle où sa tête est mêlée à des figures de cire, sans que rien ne les distingue. À part ces yeux qui bougent !

HOUSE WAX

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 16:36

HAVE GUN Ben Jalisco (1)« BEN JALISCO » est le second épisode de « HAVE GUN – WILL TRAVEL » que Charles Bronson tourna pendant la 5ème saison de la série. Dans le rôle-titre, il incarne un ex-chasseur de primes évadé du bagne, qui revient chez lui pour tuer sa femme qui le dénonça six ans plus tôt à Paladin (Richard Boone).

« Lucy my wife, Lucy my life, I love you », murmure-il à Coleen Gray qu'il tient sous les canons de son fusil. Les mots d’amour qu'il lui déclamait jadis : « De la pure poésie de l'Ouest », comme il le définit lui-même ! Curieux personnage que ce Jalisco, tueur professionnel sans aucun état d’âme, plus chasseur qu’assassin, il ne fait aucune différence entre un être humain et un daim. Il ne voit que le plaisir de la chasse. Bronson l’incarne tout en douceur, la voix feutrée, économe de ses mouvements, d’autant qu'il est blessé à la jambe et perd son sang pendant les 26 minutes que dure l’épisode.

HAVE GUN Ben Jalisco

Étrange aussi, la relation quasi-SM qu'il entretient avec sa femme qui a sagement attendu qu'il revienne, tout en sachant qu'il allait la tuer. Mais que faire ? Elle l’aime toujours. « Il va nous tuer, nous attacher ensemble et nous enterrer », explique-t-elle à Paladin. « Il est fait comme ça, mon Ben ».

Bien sûr, Jalisco (prononcer à la Mexicaine) finira par mordre la poussière, déjà rongé par un début de gangrène. La morale de cette drôle de fable ? Aucune. Mais un excellent face à face entre deux grands acteurs du western.

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 10:45

PROOF LOVE« A PROOF OF LOVE » est un épisode de la 5ème saison de la série « HAVE GUN – WILL TRAVEL », réalisé en 1961 par Richard Boone lui-même.

Contacté par un fermier qui désire apprendre à tirer, Paladin rencontre Henry Grey (Charles Bronson) qui vit avec sa sévère maman. Henry avait « commandé » une fiancée par correspondance (Chana Eden), mais à peine arrivée de sa Grèce natale, celle-ci l’a quitté pour partir avec un voisin (George Kennedy) beaucoup plus amusant. Paladin va devoir faire comprendre à Henry qu'il ne s’agit pas d’apprendre à se servir d’une arme, mais plutôt de se défaire de l’influence de son envahissante mère et de conquérir sa fiancée en s’obligeant à danser devant tout le monde, quitte à être ridicule.

Un scénario sympathique mais banal, qui prend tout son sel par le casting de Bronson dans le rôle principal. À sa première apparition, il casse du bois à la hache, dans un clin d’œil aux « 7 MERCENAIRES » sorti un an plus tôt. Ce n’est que pour s’amuser ensuite à démolir son image de ‘tough guy’ : endossant des chapeaux et tenues ridicules, s’étouffant avec une gorgée de whisky, faisant tomber son colt quand il dégaine, Bronson assume héroïquement le plus absolu contremploi de sa carrière. Il faut l’avoir vu le visage perlé de sueur, danser avec Chana Eden, avec ses chaussures à guêtres et la grâce d’un orang-outang alcoolisé. Inimaginable !

PROOF LOVE (1)

Richard Boone était connu pour aimer les acteurs, il donnait même des cours de comédie et s’était formé une sorte de « troupe » de série en série. Son travail avec Bronson pendant les cinq épisodes de « HAVE GUN – WILL TRAVEL » prouve qu'il était capable de demander beaucoup à ses amis. « A PROOF OF LOVE » est un pur régal !

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 16:44

TONNERRE APACHE (1)Écrit par J.W. Bellah, le scénariste des films de garnison de John Ford, réalisé par un honnête faiseur et interprété par des comédiens de séries TV et de jeunes premiers à la TONNERRE APACHEmode, « TONNERRE APACHE » est un film d’une banalité absolue. Il n’est resté dans les annales du genre que par son insistance à décrire la réalité quotidienne des guerres indiennes : le film s’ouvre sur un massacre atroce sous les yeux d’une fillette choquée à vie, les cadavres se décomposent au soleil dans une puanteur insupportable obligeant les « troopers » à porter un foulard sur le visage, les soldats dépensent leur paie en whisky qu'ils boivent jusqu'à l’hébétude, etc. C'est la vraieTONNERRE APACHE (2) différence avec les films de Ford qui avait tendance à gommer les détails déplaisants pour glorifier l'homme de l'Ouest et son épopée, à créer une geste héroïque du Far-West.

Sorti de cela, le CinémaScope de « TONNERRE APACHE » n’est pas très bien utilisé, le scénario se perd en à-côtés à peine dignes d’un mauvais ‘soap opera’ et les séquences d’action n’ont rien de très spectaculaire. TONNERRE APACHE suiteÀ peine retiendra-t-on quelques plans généraux au milieu d’immenses cactus. Oui, c'est peu…

Le buriné Richard Boone tient un rôle qui aurait parfaitement pu être joué par John Wayne. Grand second rôle, Boone n’a pas vraiment l’aura d’une tête d’affiche et traverse le film en bougonnant. Il n’est guère aidé il est vrai, par George Hamilton, acteur transparent et gauche. C'est parmi les seconds rôles qu'il faut chercher quelques petits plaisirs fugaces : la poupine Luana Patten, Richard Chamberlain débutant en lieutenant propre sur lui, Slim Pickens en trouffion et surtout Charles Bronson amusant en soldat chaud-lapin et insolent, qui assure la meilleure séquence du film : la bagarre avec Hamilton (enfin… sa doublure !) dans l’étable. C'est un personnage périphérique, mais avec sa façon de mâcher sa chique, de cracher à tout bout de champ et son étrange petit ricanement aigu, Bronson compose une silhouette inhabituelle, la seule un tant soit peu fantaisiste du film.

TONNERRE APACHE (3) 

À NOTER : le film vient d’être édité aux U.S.A. dans la collection « Warner Archives », dénué comme d'habitude du moindre sous-titre.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 11:02

BLOODHOUNDS (1)« BOODHOUNDS OF BROADWAY » est un semi musical réalisé par Harmon Jones et monté comme « véhicule » pour la pétulante chanteuse Mitzi Gaynor.

Ce pastiche du film de gangster est dû à la plume pittoresque de Damon Runyon BLOODHOUNDS(« BLANCHES COLOMBES ET VILAINS MESSIEURS ») et bénéficie d’une bonne chorégraphie et surtout d’un TechniColor rutilant. BLOODHOUNDS (2)

Le scénario n’a que peu d’importance et conte la love story naissant entre un ‘gambler’ professionnel joué par le viril Scott Brady (frère de Lawrence Tierney) et une chanteuse débutante qu'il a sortie de sa cambrousse natale.

Le visiteur de « WWW » sera plutôt intrigué par la présence au générique de Charles Bronson (enfin – Buchinski, en l’occurrence) qui tient le tout petit rôle de ‘Pittsburgh’ Philo BLOODHOUNDS (3)Green, un des gorilles de Brady. Il n’apparaît que dans quelques séquences au milieu d’un groupe d’abrutis en chapeau mou, articule de rares répliques et n’a l’honneur d’aucun gros plan. Il finit serveur en nœud-pap dans la boîte de nuit devenue tout ce qu'il y a d’honorable, à la fin du film.

Le seul moment où on remarque un tant soit peu Bronson, se situe lors de sa visite à l'appartement de Mitzi, où ‘Philo’ est tout ému que la jeune femme lui offre des friandises, alors que « généralement tout le monde le déteste ».

À noter la présence – encore plus modeste – d’un excellent second rôle de l’époque, Timothy Carey, qui joue un pécore querelleur.

« BLOODHOUNDS OF BROADWAY » est demeuré inédit en France, mais est sorti en Belgique sous le titre « GOSSE DES BAS-FONDS », ce qui n’a pas grand rapport avec le scénario !

En 2007, la Fox a restauré le film et l’a édité en DVD, le sortant d’un oubli de plus de cinquante ans.

 

À NOTER : en 1989 un certain Howard Brookner a tourné un remake de ce film sous le même titre, avec Madonna et Rutger Hauer. Une curiosité, pour le moins !

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 12:39

ADIEU AMI« ADIEU L’AMI » est un polar extrêmement singulier portant la griffe de son auteur Sébastien Japrisot à chaque détour de réplique ou de situation. Comme dans tous les ADIEU AMI (1)scénarios dus à l'homme qui signera « L’ÉTÉ MEURTRIER », l’essentiel de l’action s’est déroulée bien avant le début du film. Un acte fondateur-destructeur, un péché impardonnable, un traumatisme d’enfance irréparable. Ici, c'est le meurtre du « père » : Dino Barran (Alain Delon) a accidentellement tué en Algérie son meilleur ami et mentor, appelé Mozart. On ne voit jamais celui-ci, mais allez savoir pourquoi, on l’imagine avec les traits de MauriceADIEU AMI (2) Ronet. Toujours est-il qu’une fois démobilisé, Barran va par devoir, par remords, accomplir une « mission » que Mozart avait acceptée pour aider une amie : pénétrer dans la salle de coffre d'une grosse société pour y remettre des titres volés. Enfin – c'est au début. Ensuite, cela se complique. Terriblement ! Et on n'est pas obligé de tout comprendre... 

Mais Delon n’est pas seul dans « ADIEU L’AMI ». Un autre légionnaire lui colle au train. Un Américain nommé Franz Propp (Charles Bronson), qui le sent sur un gros coup et se retrouve enfermé le soir de Noël dans cette salle des coffres, condamné à mourir par suffocation. Les deux hommes se haïssent mais deviendront amis dans l’épreuve.

L’ambiance du Paris des sixties, captée en quelques plans d’immeubles « modernes », de ADIEU AMI (3)minijupes, ou d'affiches ‘pop’ aux murs, les ambiance de commissariat à la Melville, tout ancre « ADIEU L’AMI » dans ce cinéma français populaire qui faisait rage à l’époque. Mais le dialogue très « écrit » de Japrisot, la complexité labyrinthique de ses personnages, son goût des ‘gimmicks’ (le petit jeu de Bronson avec les pièces plongées dans un verre plein à ras-bord, sa façon de dire « Yeah ! »), donnent une identité très forte au film. Au même titre que la BO de François de Roubaix, trop peu utilisée, mais très marquante.

Au-delà d’un scénario dont les enjeux semblent devenir de plus en plus abstraits à mesure que le film progresse, le cœur du film est bien sûr le face à face Delon-Bronson. Le premier fort de son récent succès dans « LE SAMOURAÏ » et le second catapulté tête d’affiche alors qu'il ramait encore dans son pays natal. Les deux hommes sans se ressembler ont une filiation instantanément identifiable : athlétiques, félins, légèrement narcissiques, le visage dur, l’œil froid, ils pourraient être frères. C'est ce qui fait une partie de l’évidence de leur amitié tacite. Leur bagarre jusqu'à épuisement dans le sous-sol surchauffé fait partie des grands classiques du polar hexagonal de l’époque.

ADIEU AMI (4)

Film imparfait, car trop bavard et conscient de sa propre importance, « ADIEU L’AMI » mixe en quelque sorte le premier degré d’un José Giovanni avec la stylisation ampoulée d’un Melville. Certaines répliques restent définitivement en mémoire : « Tu as une parole ? » demande Delon. « Non » répond Bronson. « Alors donne-la-moi » conclut le Français.

La dernière séquence, cette cigarette allumée entre deux amis à la vie à la mort, qui font semblant de ne pas se connaître, vaut à elle seule qu’on revoie le film. Yeah !!!

 

À NOTER : le film est sorti en Angleterre sous le titre « FAREWELL FRIEND » dans sa version anglaise qui fut tournée simultanément avec la v.f. Il s’agit donc d’un négatif complètement différent, composé de prises alternatives. Presqu’un autre film. Presque…

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