« PURGATORY » est basé sur une fort sympathique idée : un jeune naïf, amateur de « dime novels » sur les légendes de l'Ouest, se retrouve dans une ville étrange, peuplée de célèbres hors-la-loi, morts depuis longtemps, et attendant d’être guidés vers le Ciel ou l’Enfer, selon leur comportement dans ce village-purgatoire, où il est interdit de jurer, de boire, et où l’on va à l’Église tous les soirs.
Le film est un pur fantasme de « fan », un rêve d’enfant, qui finit par notre naïf, faisant le coup de feu, dans la grand-rue, aux côtés de Will Bill Hickok, Doc Holliday, Billy the Kid et Jesse James. Rien que ça !
Le réalisateur allemand Uli Edel qui nous avait habitués à bien pire (le terrifiant « BODY » avec Madonna !) a soigné son visuel, bien choisi ses acteurs, la photo est jolie. En fait, le problème majeur de « PURGATORY » est qu'il y avait à peine matière à remplir un « TWILIGHT ZONE » de 26 minutes, et que l’histoire est étirée, délayée, allongée sur trois fois ce temps-là, et finit par perdre toute substance, toute urgence.
Reste que le décor de cette « ville parfaite » du Far West est réussi, que Sam Shepard est excellent en Hickok pacifiste, qu’Eric Roberts et le toujours drôle Peter Stormare sont des « villains » de premier ordre, qu’on voit même le vieux R.G. Armstrong en passeur d’âmes conduisant une diligence, et que la BO de Brad Fiedel ajoute à la dimension surnaturelle du film, sans trop appuyer sur les effets.
« PURGATORY » est donc un film d’amoureux du western, et en cela demeure extrêmement attachant, mais le scénario est vraiment trop anémique pour tenir la distance. Nullement désagréable, cependant…
À NOTER : le film est sorti en France sous le titre explicite de « LA VILLE DES LÉGENDES DE L’OUEST ».