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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 19:01

En 1974, le réalisateur suédois Jan Troell, remarqué avec son film « LES ÉMIGRANTS », tourne « ZANDY’S BRIDE », une production américaine située dans l'Ouest, et racontant la rencontre entre un fermier bourru et brutal, joué par Gene Hackman, et la femme qu'il a choisie par correspondance, jouée par Liv Ullmann. Il se comporte d’abord de façon odieuse avec elle, mais peu à peu, ils se rapprochent grâce aux épreuves qu'ils traversent.

Alléchant, non ? D’autant qu’on note également Susan Tyrell et Harry Dean Stanton au générique.

Eh bien, ce film est totalement inédit en France, jamais sorti en salles, et absolument introuvable en vidéo ! Le plus curieux est qu’en ’74, Hackman était au faîte de sa popularité, et qu’un film avec l’actrice-fétiche d’Ingmar Bergman était toujours un évènement. Alors quel est le mystère ? « ZANDY’S BRIDE » est-il un abominable navet ? On a du mal à le croire, et quand bien même… D’autres navets sont sortis en France, cette année-là !

IMDB lui alloue une note moyenne de 6/10, mais quoiqu’il en soit, nous aimerions bien vérifier par nous-mêmes… Tant pis si c'est avec 35 ans de retard.

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 09:19

Alors que la plupart des westerns italiens de Lee Van Cleef sont à présent disponibles en France, des plus sympathiques (« PAS DE PITIÉ POUR LES SALOPARDS ») aux pires d’entre eux (« LA BRUTE, LE COLT, LE KARATÉ »), il semble anormal qu’un de ses meilleurs films, « COLORADO » de Sergio Sollima, soit encore introuvable, hormis en Italie, dans une copie moyenne, et uniquement en version italienne.

Dans cette œuvre ambitieuse et picaresque, Van Cleef – dans son premier rôle principal post-Leone – joue Colorado Corbett, un marshal désireux de se lancer en politique, enrôlé par un sénateur, pour traquer un peone innocent mais gênant. En cours de route, l’impitoyable chasseur d’hommes va connaître une prise de conscience. Face à l’acteur américain, l’inégal mais souvent réjouissant Tomas Milian incarne Cuccilio, le fugitif increvable. Et la musique de Morricone est une merveille.

Il n’existe donc aucune raison valable de continuer à ignorer ce « COLORADO » dans les plannings DVD !
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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 09:15

S’il est connu de l’amateur de western, que « BUTCH CASSIDY & LE KID » connut une prequel, réalisée par Richard Lester : « LES JOYEUX DÉBUTS DE BUTCH CASSIDY & LE KID », interprétée par Tom Berenger et William Katt, deux clones plutôt réussis de Newman et Redford, l’existence d’une sequel est beaucoup moins répandue.

Tourné en 1976, « WANTED : THE SUNDANCE WOMAN », réalisé par Lee Philips, est un téléfilm suivant la destinée d’Etta Place, la fiancée du Kid, après la mort des deux hors-la-loi. Rien d’extraordinaire, hormis le fait que Katharine Ross a repris le rôle qui l’a rendue célèbre. Devenue elle-même « bandida », l’ancienne institutrice va rejoindre les forces de Pancho Villa, joué par Hector Elizondo.

La dernière édition DVD des « 12 SALOPARDS », a mis dans les suppléments, la suite TV du film d’Aldrich, également interprétée par Lee Marvin et Ernest Borgnine, vingt ans après. Il semblerait qu’une édition « définitive » du film de George Roy Hill mériterait bien d’inclure cette sequel, qui si elle n’est probablement pas un chef-d’œuvre, a au moins l’indiscutable mérite d’avoir à son générique une des comédiennes les plus iconiques des sixties : la très belle Katharine, dont la carrière ne fut par ailleurs, pas à la hauteur des espérances suscitées par « LE LAURÉAT » ou « WILLIE BOY ».

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 19:06

La plupart des westerns de Burt Kennedy – et même les pires d’entre eux – sont édités en DVD. Cet excellent scénariste passé à la mise en scène, a toujours eu un penchant pour la parodie et la dérision, et « NE TIREZ PAS SUR LE SHERIF » est probablement sa plus franche réussite. Même le plus « sérieux » « UN COLT POUR TROIS SALOPARDS », se maintient à l’extrême bord de l’humour « camp ».

« LES DYNAMITEROS » est sans doute son film le plus bizarroïde : coproduction italo-anglo-yougoslave de Dino de Laurentiis, c'est un démarquage westernien des « 12 SALOPARDS », sorti en 1971, avec en tête d’affiche Bekim Fehmiu, qui connut son heure de gloire grâce à « J'AI MÊME RENCONTRÉ DES TZIGANES HEUREUX ». Kennedy l’a entouré du gratin des seconds rôles U.S., avec Richard Crenna, Woody Strode, Chuck Connors, Slim Pickens, et l’ex-garçonnet de « SHANE », Brandon DeWilde. Sans oublier John Huston, qui vient faire quelques grimaces dans un rôle de général.

Nous n’irons pas jusqu'à affirmer que ce « DYNAMITEROS », également connu sous les titres « THE DESERTER » et « LA SPINA DORSALA DEL DIAVOLO », est un chef-d’œuvre scandaleusement méconnu, et odieusement oublié. Non… Mais le film est invisible depuis très, très longtemps, et mérite peut-être une seconde chance ?

Alors si un éditeur amateur de raretés improbables lit ces lignes…

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:35

Delmer Daves a fait beaucoup pour la cause indienne, avec « LA FLÈCHE BRISÉE », qui montrait pour la première fois, la nation des « Native Americans », comme un peuple à part entière, avec un respect de ses mœurs et coutumes. Avec « L’AIGLE SOLITAIRE », tourné quatre ans plus tard, l’auteur-réalisateur ne fait pas vraiment machine arrière, mais affine son propos : chez les Indiens aussi, on pouvait trouver quelques individus peu fréquentables.

Basé sur des faits historiques, « L’AIGLE SOLITAIRE » fut produit par sa vedette Alan Ladd qui venait de faire un comeback inattendu l’année précédente dans « L'HOMME DES VALLÉES PERDUES », et qui tient ici le rôle d’un pacificateur, envoyé par Washington pour négocier avec la tribu Modoc sur le sentier de la guerre.

Le film tourné dans un splendide CinémaScope, ne fait pas partie des chefs-d’œuvre du genre, à cause d’un scénario bancal, qui donne trop d’importance aux intrigues sentimentales, mais il propose un portrait absolument saisissant du chef Modoc Kintpuash, qui s’est lui-même surnommé « Capitaine Jack » : une sorte de chef de gang, un petit caïd arrogant et dangereux, un félon mêlant cruauté et candeur. C'est le premier rôle principal du jeune Charles Bronson, qui s’y montre extraordinaire et porte une partie du film sur les épaules. Parmi les seconds rôles, Elisha Cook, Jr., Strother Martin, Marisa Pavan et Rodolfo Acosta.

Annoncé depuis quelque temps sur Amazon U.S., « L’AIGLE SOLITAIRE » est toujours indisponible et c'est fort regrettable, car c'est un des rares westerns des années 50 traitant du problème indien sans manichéisme excessif ou angélisme idiot. Et les paysages sont absolument époustouflants. Alors…

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 20:58

« JUNIOR BONNER, LE DERNIER BAGARREUR » a toujours été le mal-aimé de la brève filmographie de Sam Peckinpah. Peut-être parce qu'il est totalement dénué de violence, que son scénario tire vers la chronique douce-amère, et que le sex-symbol Steve McQueen y incarne un antihéros triste et paumé, un champion de rodéo vieillissant, largué par ces fameux « temps qui changent » chers à l’auteur. Toujours est-il que le film n’a pas marché à sa sortie en 1972 et que toutes ses éditions DVD, que ce soit en zone 1 ou 2, sont des misères : un pauvre 4/3 en CinémaScope aux U.S.A. et carrément un Pan & Scan préhistorique ailleurs.

Pourquoi tant de haine ?

Alors que « GETAWAY », que les deux hommes tournèrent juste après, enchaîne réédition sur réédition, toujours plus beau, jusqu'à un magnifique Blu-Ray, on espère qu’un jour un éditeur pensera à re-mastériser ce joli film qui se situe davantage dans la lignée de « UN NOMMÉ CABLE HOGUE », que dans celle de « LA HORDE SAUVAGE ».

Ce qui s’appelle être victime de son succès…

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 07:01

Don McGuire n'a pas laissé une empreinte très profonde dans l'Histoire du 7ème Art. Et pourtant, à bien y regarder, cet acteur-scénariste-réalisateur des années 50, a signé quelques films de Jerry Lewis, écrit l'adaptation de "UN HOMME EST PASSE" (quand même !), et trouvé le postulat de départ de "TOOTSIE". Ce qui en soi, compose déjà un honnête palmarès !
Il a également réalisé "JOHNNY CONCHO" en 1956, un petit western "en chambre", une série B que les vrais amateurs du genre n'ont jamais oubliée, alors qu'elle est invisible depuis des lustres.
Confiné dans le décor d'une petite ville assoupie, "JOHNNY CONCHO" raconte l'histoire du petit frère d'un pistolero célèbre, qui grâce à la réputation de son aîné, règne en despote minable sur les habitants, et fait sa loi. Jusqu'à ce que deux gunmen débarquent en ville, et décident de prendre le pouvoir. Que fera le lâche Johnny ?
C'est Frank Sinatra qui tient le rôle-titre, ce qui est courageux de sa part, vu l'ignominie du personnage. Autour de lui, la délicieuse Phyllis Kirk vue dans les films d'André de Toth, ainsi que William Conrad (le futur "CANNON" de la série TV) en gros dur, Keenan Wynn en ex-pistolero devenu prêtre, et les "tronches" habituelles de l'époque : Claude Akins, Leo Gordon, Strother Martin.
Le film a fêté son cinquantenaire il y a déjà quelque temps, pas la peine d'attendre le prochain pour l'éditer en DVD. Voilà un western singulier, qui aurait tout à fait sa place dans la collection "Les Introuvables", qui nous ont gratifié ces dernières années, de quelques heureuses surprises.
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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 07:44
"RUN OF THE ARROW" demeure un des films les plus connus de l'oeuvre de Sam Fuller, et paradoxalement un des moins visibles. A peine pourra-t-on recenser une édition DVD en Angleterre et quelques autres pays.
Pourtant, le film annonce clairement "DANSE AVEC LES LOUPS", de Costner sans en avoir l'ampleur épique, et propose un antihéros original, en la personne de ce Sudiste aigri et haineux, qui intègre une tribu Sioux, après la reddition de son camp. La séquence du supplice de la flèche est entrée dans les annales du western, ainsi que celle des sables mouvants, mais contrairement à d'autres films du réalisateur, "RUN OF THE ARROW" a un peu vieilli, survole trop hâtivement ses thèmes, et laisse finalement sur sa faim. Ce qui n'empêche pas d'admirer le dynamisme visuel de Fuller, en particulier lors du fulgurant prologue du film, lorsque O'Meara tire "la dernière balle de la guerre de sécession". Le genre d'idée à l'emporte-pièce que seul "Sam" pouvait vendre...
Autour d'un Rod Steiger grassouillet et peu sympathique, dont le jeu lourdement cérébral dessert le personnage de O'Meara, quelques grands seconds rôles des années cinquante, comme Brian Keith, Ralph Meeker et Charles Bronson, dont l'apparition en chef Indien tolérant, tient de l'exhibition culturiste. Sarita Montiel dont l'accent mexicain était trop prononcé pour être crédible en squaw, fut post-synchronisée par Angie Dickinson, alors à peu près inconnue.
Un film qu'on aimerait voir sortir en DVD, un de ces jours... Parce qu'il le vaut bien.
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